mardi 30 janvier 2007

Mot d'excuse


Je me sens coupable.
Aujourd’hui, Blue a gentiment fait un « plug » pour mon blog sur son site et j’ai reçu tout plein de nouveaux visiteurs. It made my day, comme on dit ici, surtout que je suis clouée au lit avec un gros méchant rhume.

Mais c’est la que le bât blesse, mes employeurs m’envoient en Allemagne jusqu'à la fin de la semaine et je ne suis pas sure que l’hôtel ou nos chambres ont été réservées aient un accès internet. Auquel cas, je serai muette jusqu'à lundi prochain !

Donc chers lecteurs, je vous rassure, si rien ne bouge sur ce blog, je n’ai pas jeté l’éponge sous la pression, je suis juste en voyage d’affaires !

Je suis malade, complètement malade …


Non, je ne m’apprête pas à vous chanter une des chansons préférées de ma Maman. Serge Lama et moi, c’est de l’histoire ancienne. Je suis vraiment malade.

Je savais que ca allait finir par arriver. Depuis le début de l’hiver, pas le moindre rhume, nez qui coule, ou petite toux sèche. A Noël, j’ai attendu en vain ma traditionnelle angine, suivie normalement quelques jours plus tard par une gastro carabinée. Non, rien de rien, cette année, j’ai été gratifiée d’une santé de fer. Jusqu'à hier soir…

Oh j'admets, je l’ai bien mérité, je me suis moquée du Petit Chimiste et de sa santé de mauviette après son deuxième rhume de l’hiver. J’ai tenté le destin en me vantant à qui voulait m’entendre d'avoir échappé à l’épidémie de grippe qui a dévasté Glasgow au début du mois. Je suis sortie samedi soir portant des chaussures pas du tout de saison (mais qui allaient tellement bien avec ma robe !). Oui, je suis coupable, c ’est bien fait pour moi vraiment. Mais j’aurais préféré que ma sentence attende jusqu’à la semaine prochaine : je suis supposée partir en Allemagne demain pour le travail.

Pour l’instant, j’ai réussi à m’extirper de mon lit, me trainer a grand peine jusqu’au salon, attraper mon ordinateur et je me suis rapatriée dare-dare sous mes couvertures d’où je tape ce billet avec le peu d’énergie qu’il me reste. Apres quoi, j’ai la ferme intention d’attaquer ma quatrième sieste de la journée. Amber est contente d’avoir une copine qui dorme autant qu’elle aujourd’hui !

Heureusement je vis au pays de l’automédication et le Petit Chimiste m’a ramené une collection de pastilles, sirops et comprimés en tout genre qui, si je ne fais pas une overdose, devraient me remettre sur pied d’ici demain matin.

Sinon, comment on dit « rapatriement sanitaire » en allemand ?

lundi 29 janvier 2007

First Aid



Un peu avant Noël, je me suis portée volontaire pour suivre une formation de "First Aid at Work", après laquelle je serai abilitée à administrer les premiers secours a mes collègues en particulier, mais également au passant lambda. Je suis donc une formation, un jour par semaine, pendant 4 semaines au Saint Andrew's First Aid Centre.

Lorsque je me suis proposée pour la formation, j'ai repensé avec émotion et une pointe de nostalgie à mes cours de secourisme, en troisième. Rien de bien difficile, on avait appris à faire un garot, poser un bandage et évidemement le grand classique, la position latérale de sécurité. Ah, j'en étais tellement fière de mon brevet de secourisme, mon premier diplôme!

Ce matin, nous avons commencé en douceur, contenu de la boîte de premiers secours, quelques bandages, la fameuse PLS, traitement d'une personne en choc. A midi, je me sentais confiante et pleine d'enthousiasme, la nouvelle Florence Nightingale, prête à soigner le monde entier. Mais cet après midi, c'était "Massacre à la tronçonneuse". Victimes poignardées, décapitées, poignets entamés, grand brulés, du sang sur toutes les photos ... Mon apple crumble a bien failli refaire une apparition! La semaine prochaine, réanimation, bouche à bouche et fractures. C'est décidé, j'y vais à jeun.

Aujourd'hui, mon dernier mot sera pour tous les médecins et infirmiers urgentistes, ambulanciers et paramédicaux: chapeau bas!

vendredi 26 janvier 2007

Amber



Depuis que nous vivons ensemble, le Petit Chimiste et moi avons toujours voulu un chat. Mais en Grande Bretagne, les propriétaires sont généralement réticents à autoriser les animaux domestiques dans les propriétés en location : no smokers, no pets. Je peux comprendre : les meubles et murs lacérés par un Félix un peu trop enthousiaste et une moquette doublée en poil de chats, ce n’est pas vendeur! Régulièrement, nous nous promettions donc que sitôt devenu propriétaires nous-mêmes, nous adopterions un chat. Nous avons sauté le pas et acheté notre appartement en juin mais depuis, pas l’ombre de la queue d’un chat… D’abord on avait de la moquette, ensuite, nous avions un programme de vacances à faire pâlir d’envie Ségolène et pas de babysitter attitrée (sur la base du volontariat bien sur, c’est plus difficile à trouver!). C’est de l’organisation un chat, mine de rien. Mais nous avons maintenant un beau parquet tout neuf auquel les allergènes ne peuvent pas s’accrocher et pas de vacances prévues pour un bon petit bout de temps.

Il y a deux semaines, nous nous sommes donc lancés en quête d’un chat. Et ce fut une sacre quête ! Nous ne sommes pas difficiles, nous voulions adopter un chat abandonné, même un chat adulte… Mais après avoir visité la SSPCA (Scottish Society for the Prevention of Cruelty to Animals, l’équivalent écossais de notre SPA) et le refuge Cats Protection à Kirkintilloch, nous avons découvert a notre grande surprise que les chats d’intérieur sont d’une extrême rareté a Glasgow et il existe même des listes d’attente !

Nous avons donc décidé de nous rabattre sur les petites annonces. Notre déception redoublait après chaque coup de téléphone infructueux, mais finalement, notre persévérance a payé et la semaine dernière, nous avons trouvé Amber.

Une petite boule de poils noirs avec deux magnifiques yeux perçants, ce fut le coup de foudre !
Et je crois qu'elle nous aime bien aussi...

jeudi 25 janvier 2007

Burns' Night

Aujourd’hui c’est l’anniversaire du Petit Chimiste, et toute l’Ecosse fête ça avec nous. Pour être tout a fait honnête, ce n’est pas l’anniversaire du Petit Chimiste que l’Ecosse célèbre aujourd’hui mais celui de Robert Burns !

Robert Burns est un poète et barde écossais, le poète national d'Écosse, qui est né le 25 janvier 1759 à Alloway dans le South Ayrshire. Il est l’auteur de nombreux poèmes et chansons d'inspiration folklorique écossaise, et en particulier de Auld lang Syne , que l’on chante généralement le soir de Hogmanay (la Saint Sylvestre). Et le barde préféré des Ecossais !

Pour fêter l’anniversaire de ce célèbre poète, les Ecossais d’ici et d’ailleurs organisent le « Burns Supper ». Les premiers diners ont été tenus au 18eme siècle en Ayrshire, a l’origine le 21 juillet, le jour de la mort de Robert Burns. La date a été maintenant changée mais la tradition persiste. Le menu est généralement composé de :
- Cock-a-leekie soup – un bouillon de poulet (cockerel) et de poireaux (leeks) qui contient parfois des pruneaux ou du riz
- Haggis with neeps and tatties – la traditionnelle panse de brebis farcie (si, si c’est tres bon !) servie avec de la purée de navet (turnips donne neeps) et de pommes de terre (potatoes donne tatties)
- Typsy Laird – un trifle au sherry
- Le tout généreusement arrosé de whisky local bien sûr!

Dans les repas très formels, les hôtes et des invités spécialement choisis prononcent de nombreux discours en l’honneur de Burns et très souvent récitent des morceaux choisis de son œuvre. La soirée se continue parfois avec un ceilidh et se termine bien sûr au son de Auld Lang Syne !

Une bonne soirée en perspective et une bonne (double) occasion de s’arroser le bec !

PS. Image empruntée sur le site de l'artiste Alan Potter

Popping my blog cherry


Il y a maintenant quelques semaines que je suis tombée la tête la première dans l’univers des bloggeurs. Un après midi de novembre froid et sombre, alors que je flânais sur la toile, je me suis retrouvée par hasard sur le site de petite anglaise. J’ai ensuite passé la semaine suivante à dévorer ses archives puis les autres blogs conseillés dans son blogroll. Ce fut une révélation ! Le phénomène du blog que j’imaginais comme un passe-temps réservé aux journalistes, écrivains et autres professionnels de l’écriture est en fait incroyablement populaire et répandu. Tout le monde blogue : le retraité et l’ado, la ménagère de moins de 50 ans et le boursicoteur, la nymphomane et l’enfant de cœur! Depuis je contemple l’idée d’écrire mon propre blog et aujourd’hui, je me jette a l’eau et sans flotteurs… ! Le Petit Chimiste trouve l’idée hilarante, voire absurde et un peu inquiétante en même temps. Je ne sais encore si je vais persévérer dans l’écriture de ce blog – j’ai la fâcheuse tendance de me lancer dans un projet avec un grand enthousiasme qui retombe aussi vite qu’un soufflé (un trait de caractère à ne mentionner à son futur employeur sous aucun prétexte!). Donc pour l’instant c’est mon petit secret ! Et oui, je sais, c’est mal de cacher des choses à son amoureux…
Enfin au lieu de culpabiliser, je ferais mieux de trouver quelque chose à raconter pour mon prochain billet !