samedi 31 mars 2007

Burrell Collection and the Pollok Country Park

Il y a deux semaines, nous avons reçu la visite de copains d’Angleterre. Normalement, nous devions profiter du plein air et partir en balade mais la météo était contre nous et la pluie incessante nous a forcés à établir un nouveau programme ! Glasgow est heureusement riche en musées et galeries d’art et nous avons finalement jeté notre dévolu sur la Burrell Collection.

La Burrell Collection est une collection d’art, située dans le Pollok Country Park, au sud de Glasgow (Southside). Comme son nom l’indique, cette collection est un don de Sir William Burrell à la ville de Glasgow. Burrell, un riche armateur (et un philanthrope !), avait une passion pour l’art et a assemblé, avec sa femme, Lady Constance, une immense collection de plus de 9000 objets d’art. Mais il avait aussi spécifié que sa collection devait être abritée à l’extérieur de Glasgow, dans un cadre rural, pour la mettre en valeur et la protéger contre la pollution atmosphérique du centre ville. Il aura donc fallu plus de 20 ans pour trouver un site acceptable lorsque le Pollok Estate fut offert à la ville de Glasgow en 1967. Le musée est ouvert depuis 1983.
On y trouve une impressionnante collection aussi variée et cosmopolite que le public, qui se presse aux portes du musée tous les weekends. Objets anciens égyptiens, romains, grecs et chinois, tableaux de Degas et Cézanne, tapisseries, reconstitutions de certaines pièces de la maison de Burrell, art islamique, sculptures modernes, superbes vitraux, exemples d’architecture médiévale, etc, il y en a vraiment pour tous les goûts. Le bâtiment construit sur mesure met vraiment en valeur cette belle collection et je découvre à chaque visite quelque chose de nouveau !


Nous n’avons pas eu le temps ce jour-là mais il est aussi possible de combiner une visite à la Burrell Collection avec celle de Pollok House, une propriété du National Trust of Scotland, également dans Pollok Country Park. Ou pour les jours de beaux temps, une balade et un pique nique en compagnie des Highland cows qui paissent tranquillement dans le parc!

vendredi 30 mars 2007

A follicularly challenged hoose*

Au risque de décevoir mes lecteurs et lectrices francophones et francophiles, le vocabulaire anglais est bien plus riche que le vocabulaire français (peut être parce que nos amis anglophones ont moins de scrupules à emprunter des mots à d’autres langues ?) : le dictionnaire Oxford English Dictionary, un des plus complets, recense plus de 500 000 entrées, alors que selon l’Académie Française, le français compte entre 100 et 200 000 mots. Il est donc peu étonnant que j’apprenne encore des mots nouveaux de façon régulière, comme hier soir.

Le Petit Chimiste m’a fait remarquer que je partageais un nouveau point commun avec Amber. Le premier, c’est que nous arborons toutes les deux quelques cheveux blancs. Je me trouvais un peu jeune pour mes premiers greys mais c’est héréditaire apparemment - nos pauvres enfants à venir, un père qui perd ses cheveux (but don’t mention it!) et une mère qui blanchit à vue d’œil, bonjour l’hérédité ! Quand à la minette, du haut de ses 9 mois, je ne sais pas trop ce qu’elle en pense de ses cheveux blancs… Notre nouveau point commun est tout aussi fâcheux. Et avant que vous ne vous affoliez, je vous rassure, je ne lui dispute pas ses croquettes ou sa litière.

We are moulting.

Nous perdons nos poils. C’est de saison, un effet secondaire du printemps, elle perd son épaisse fourrure d’hiver, et moi aussi de toute évidence (enfin, mes cheveux, quoi). L’appartement est couvert d’un doux duvet et Amber, comme une abeille qui dépose le pollen de fleurs en fleurs, dissémine ce débordement capillaire avec grand enthousiasme. Aucune surface n’est a l’abri, les rideaux, les fauteuils, les étagères, même le dessus des armoires, il y en a partout. Et le Petit Chimiste qui est le responsable aspirateur chez Pépette s’arrache les cheveux.
As if that’s going to help…

* hoose = house en Ecosse.

jeudi 29 mars 2007

Emma - Jane Austen


La semaine dernière, j’ai fini le premier livre de mon défi littéraire : Emma de Jane Austen.

J’ai choisi ce livre pour commencer mon aventure, tout simplement parce qu’il prenait la poussière sur mes étagères depuis quelques années et que Jane Austen est à la mode du jour avec le film « Becoming Jane » actuellement sur nos écrans (avec James McAvoy, décidément il est partout cette année !). Un des premiers livres en anglais que j'ai acheté, je l’avais choisi car l’héroïne porte le même prénom que l’une de mes sœurs, mais il s’était avéré bien trop difficile pour moi à l’époque. Six ans plus tard, je me suis donc replongée dans ce classique.

Les premiers chapitres m’ont paru bien longs, le temps de m’habituer au style alambiqué, au vocabulaire désuet, au vieil anglais, sans parler des dialogues à rallonge ! Mais très vite, je me suis attachée aux personnages et bien sûr à Emma, malgré ses défauts qui somme toute la rendent plus intéressante et « vraie ».

Orpheline de mère, Miss Emma Woodhouse, une jeune aristocrate, vit à Highbury, une petite ville dans la banlieue londonienne avec son père, à la santé fragile. L’aristocratie anglaise du 19ème siècle offrant peu de distractions aux jeunes filles, Emma s’amuse à jouer les entremetteuses et se met en tête de trouver un mari pour sa nouvelle amie Miss Harriet Smith. Mais Emma est pleine de préjugés et s’entête à vouloir éloigner son amie d'un homme qu'elle aime vraiment pour la jeter dans les bras d'un autre qu'elle estime plus digne de sa condition. On se rend bien vite compte qu’Emma, bien qu’elle ait une haute opinion d’elle-même, ne sait guère interpréter ou traduire les comportements et émotions de ceux qui l’entourent. Son inexpérience et son orgueil lui vaudront bien des déconvenues (et de surprenantes découvertes !). Les derniers chapitres sont plein de surprises et de rebondissements que ce soit pour l’héroïne ou le lecteur mais je ne veux pas trop en dire pour ne pas gâcher le plaisir de ceux ou celles qui voudraient se lancer dans cette lecture !

Jane Austen avait décrit Emma comme "a heroine whom no one but myself will much like" (une héroïne que personne d’autre que moi n’aimera vraiment). Elle est certainement manipulatrice, orgueilleuse et bourrée de préjuges mais elle a aussi tellement de charme et d’esprit qu’on lui pardonne facilement ses erreurs de jugement et personnellement, elle m’a bien plu cette Emma !


Ma prochaine étape, c'est Sophie's Choice de William Styron - ça me change de l'atmosphère légère et insouciante d'Emma...

mercredi 28 mars 2007

Expat' - le questionnaire

Il y a deux semaines, j’ai reçu mon tout premier tag de ma « carrière » de blogueuse (on dit un tag ou une tag d'ailleurs? L'académie française s'est penchée sur la question?). Fabienne m’a fait passer ce petit questionnaire spécial expat’. Pour ceux qui ne connaissent pas le blog de Fabienne, jetez-y un coup d’œil, elle me fait toujours bien rire avec son regard tellemt cynique sur l'Angleterre ! J’avais déjà vu ce questionnaire sur d’autres blogs d’expatriés et c’est avec grand plaisir (et beaucoup de retard) que je me prête au jeu. Et après que Fabienne ait assassiné l’Angleterre, il est de mon devoir d’essayer de redorer le blason du Royaume Uni…
Alors, je me lance :

5 choses que vous aimez dans votre nouveau pays

1 – La beauté sauvage des paysages écossais, la nature à l’état brut, les grands espaces, la paix, les couchers de soleil sur un loch isolé, loin de tout et de tous... Je sais, je me répète, mais franchement je ne m’en lasse pas !

2 – Le folklore et toutes les légendes et traditions écossaises, le son de la cornemuse, les hommes en kilts. Cliché, mais ca me fait vibrer…

3 – Parler anglais. Ca fait 6 ans que j’ai traversé la Manche et je me débrouille plutôt bien avec la langue de Shakespeare, mais j’adore le fait que j’apprends encore, que je découvre encore des mots, des expressions idiomatiques, de l’argot tous les jours ou presque, et avec l’accent écossais bien prononcé et le « Glasgow patter » (l’argot local) à décrypter, je suis servie!

4 – La conservation du patrimoine culturel, et naturel. Historic Scotland et le National Trust of Scotland font un travail fantastique pour entretenir et rénover le patrimoine écossais : châteaux, hôtels particuliers, jardins, etc. J’admire aussi le fait que de nombreux sites touristiques ne soient pas complètement défigurés par le genre de boutiques à touristes et autres camionnettes à hot-dogs que l’on rencontre souvent en France. Bien sur, il y a des boutiques à souvenirs, mais elles sont normalement plus discrètes. Et dans la même veine, je trouve formidable que l’on puisse visiter la plupart des musées de Glasgow gratuitement !

5 – Plus terre à terre, mais j’aime le fait que certaines grandes surfaces soient ouvertes 24h/24 et le dimanche. Je sais qu’il y a un débat en France là dessus. Moi je suis complètement pour, c’est parfait pour des gens comme nous, un peu désorganisés (ou qui n’ont pas envie de faire leur shopping avec la foule du samedi) et qui se rendent souvent compte un dimanche soir a 21h qu’il n’y a plus rien dans le frigo ou qu’ils leur manquent un bocal d’anchois pour rajouter sur la pizza !

4 choses qui vous manquent de votre ancien pays

J'ai habité en Angleterre pendant 4 ans avant de venir m'installer en Ecosse, mais comme je suis une expatriée française, l'"ancien pays" ici, ce sera la France.
1 – La famille et tous mes amis qui sont restés « au pays ». Ne pas avoir vu grandir ma petite sœur (elle avait tout juste 10 ans quand je suis partie…), rater des anniversaires, mariages, naissances, ne pas pouvoir aider mes copines en galère, il y a des jours, ça fait mal.

2 – La nourriture : fromages et charcuterie, en particulier. On trouve de plus en plus de variété en Ecosse et on peut très bien manger si on veut mais j’ai encore de gros manques ! Et les gros repas en famille ou avec les copains qui durent des heures…
3 – Le soleil, la plage dès le mois d’avril et jusqu’en octobre. Et oui, quand on a grandi sous le soleil du Midi, la grisaille, l’humidité et les longs mois d’hiver, on ne s’habitue jamais complètement.

4 – Le sentiment d’appartenir, d’avoir un passé. Difficile à expliquer… Mais je suis sûre que tout expat’ s’est retrouvé(e) un jour autour d’une tablée de « natifs » morts de rire et s'est sentir complètement isolé(e), sans comprendre ce qui les amusait tant. On ne rattrape pas 20 ou 30 ans d’acquis linguistique, culturel, historique comme ça. Il faut tout réapprendre. Et c’est du boulot !

3 choses qui vous énervent un peu/beaucoup dans votre nouveau pays


1 – Cette relation bizarre que les Britanniques ont avec la bouffe. Ils consomment des quantités considérables de junk food, chips, boissons gazeuses et ont un taux d’obésité qui se rapproche de plus en plus des Américains. Du coup, les « gros » sont montrés du doigt, la nourriture est diabolisée, chaque bouchée analysée, disséquée : calories, grammes de gras, de fibres, de sel et de je ne sais quoi… J'admets volontiers que l’obésité est un problème de société qu’il faut résoudre mais ça vire à l’obsession !

2 – La NHS aka National Health System – le système de santé britannique, l’équivalent de la Sécurité Sociale française. Un médecin traitant attribué selon ton code postal (« post code lottery »), une semaine minimum pour avoir un rendez vous (je n’ai pas encore le don de prévoir mon angine carabinée et dans une semaine, j’aurais surement perdu mon tympan avec cette otite), pas de visite a domicile sauf en cas de force VRAIMENT majeure, des traitements parfois discutables, des résultats d’analyse perdus régulièrement, et je ne vous parle même pas des hôpitaux : des mois d’attente pour une opération et la possibilité d’attraper une infection sérieuse (ici.

3 – Les transports en commun ne sont pas fiables. Les trains sont souvent en retard, voire même annulés et les horaires de bus un peu aléatoires (en tout cas, à Glasgow). Mieux vaut prévoir large pour les rendez vous importants ou les trajets à l’aéroport.

2 choses qui vous surprennent ou vous ont surpris dans votre pays

1 – Cette disposition innée à faire la queue. Ca change agréablement de la mêlée pour monter dans le bus !

2 – L’influence de la presse à scandale. Pas seulement les glossy, magazine people comme Paris Match, mais aussi les tabloids, journaux à scandales comme The Sun (le journal de langue anglaise le plus vendu non seulement au Royaume Uni mais dans le monde !) ou News of The World, qui peuvent faire et défaire des carrières ou des réputations. Acteurs, chanteurs, présentateurs télé, hommes politiques n’est à l’ abri.


1 chose qui vous manquera terriblement quand vous repartirez

Difficile de n’en choisir qu’une. Et en plus, je ne suis pas prête de repartir de sitot!
Tous mes copains écossais vont bien sûr me manquer ; ce sont des gens incroyables, accueillants, ouverts, chaleureux, bon vivants, détendus. Mais ce qui me manquera le plus, c’est les vrais pubs traditionnels et les lazy pub lunches du dimanche, de préférence dans un petit pub à la campagne, et encore mieux si il y a un bon Sunday Roast des familles au menu !

Voilà; je passe maintenant le relais à tous les expat' qui auront envie de se prêter au jeu de ce questionnaire!

lundi 26 mars 2007

De retour!

Ca y est, me voilà de retour en Ecosse, réunie avec mon ordinateur, une connexion Internet que l’on n’a pas l’impression de remonter à la manivelle et un tout petit peu plus de temps que ces dix derniers jours!

Je reviens donc de Swindon, une ville du Sud Ouest de l’Angleterre, qui n’a pas grand-chose de particulièrement intéressant à proposer à de potentiels touristes – une ancienne market town, de nos jours une cité dortoir, qui bénéficiera sans aucun doute du programme de régénération de son centre ville en cours. Je n’avais pas le temps de visiter de toute façons mais une chose dont je me rappellerai, c’est le Magic Roundabout (illustré) : un rond point de petits ronds points (les mini roundabouts que les britanniques affectionnent tant), des voies dans tous les sens, des voitures partout ... Cela faisait longtemps que je n’avais pas eu si peur en voiture et le chauffeur de taxi a du me ramasser à la petite cuillère ! Au retour, j’ai fermé les yeux.

Pendant ce temps, en Ecosse, le printemps est arrivé. Je suis partie dimanche dernier sous des rafales de grêle et de neige fondue, des températures glaciales et revenue ce weekend sous un soleil radieux. Les jonquilles remplacent les perce neiges, les premiers bourgeons font leur apparition sur les arbres fruitiers, on peut aérer sans risquer la pneumonie et avec le changement d’heure il fait encore jour quand je retrouve mon chez moi le soir ! Je sais que l'on risque encore une rechute dans la grisaille de l'hiver mais ça fait du bien de savoir que l'on va vers les meilleurs jours...

mardi 20 mars 2007

Loin des yeux...

Mais pas loin du coeur!
Mes chers lecteurs et lectrices, je suis désolée de vous négliger depuis quelques jours. Je suis en formation à Swindon, Wiltshire, dans le Sud Ouest de l'Angleterre jusqu'à la fin de la semaine; j'ai des journées bien remplies et très peu de temps pour mettre à jour Il pleut, il mouille! J'essaierai quand même d'écrire un petit billet d'ici la fin de la semaine, sinon, je vous retrouverais la semaine prochaine!
A bientôt!

jeudi 15 mars 2007

Scottish delicacies




Cela fait maintenant deux ans que je vis en Ecosse et la question qui revient (presque) le plus souvent sur ce pays que j’adopte peu a peu vient de m’être posée par deux de mes lectrices en moins d’une semaine. Pour être parfaitement honnête, je suis étonnée, cela fait près de deux mois que j’ai commencé ce blog et je m’attendais à devoir y répondre plus tôt !
Quelle est donc cette question qui titille tant de monde vous demandez vous ? Le monstre du Loch Ness existe-t-il ? Que portent vraiment les Ecossais sous leurs kilts ? Est-ce que tous les Ecossais sont roux (à la Groundskeeper Willie des Simpsons) ?

Et bien non. La question que tout le monde se pose, c’est : est-ce que les Ecossais mangent vraiment des deep fried Mars bars ?

Et la réponse j’en ai bien peur est positive. Et pour tout savoir sur cette spécialité, Wikipédia vous renseigne ici.

De façon générale, l’alimentation écossaise n’est pas un modèle à suivre – ni équilibrée, ni gastronomique ! Du gras, du sucre et autant de friture que possible, arrosé de bière ou de boissons gazeuses. Il est peu étonnant qu’avec ce régime, l’Ecosse possède le taux le plus élevé d’obésité et de maladies/accidents cardio vasculaires du Royaume Uni…
Je n’ai pas pu m’empêcher de sourire quand, dans The Last King of Scotland, une jeune ougandaise demande à Nicholas Garrigan, le jeune médecin écossais fraichement débarqué : Do you have monkeys in Scotland ? A quoi il lui répond: No, but if we did, we’d probably deep-fry them! Car effectivement, tout se frit et les fish and chips shops sont une véritable institution! Donc au choix, poisson(s), saucisse, poulet, black pudding (un genre de boudin noir), haggis (la fameuse panse de brebis farcie – dont je reparlerais dans un prochain billet). Comme on vante souvent les mérites de l’alimentation méditerranéenne, les Ecossais ont donc décidé d’ajouter un plat italien au menu : la deep fried pizza ! Et comme les meilleures soirées au pub se doivent de se terminer par un kebab, un fish and chips shop owner avec de l’imagination propose même le deep fried kebab – le "stonner", 1000 calories la portion! Apparemment l’emballage porte des health warnings comme les paquets de cigarette.

Après tout ça, l’idée d’une deep fried Mars bar ne parait plus aussi choquante.
Environ un quart des chippy (slang pour fish and chips shop) en vendent, et il est toujours possible d’amener sa propre barre chocolatée - apparemment le deep fried Snickers est très populaire.

Au risque de vous décevoir, je dois vous avouer que je n’ai pas encore gouté ce délice culinaire – je veut bien me dévouer pour ce blog mais je donnerai mon corps à la science une autre fois ! Pour l’instant, je m’en tiens au poisson – mon préféré, la truite en breadcrumbs (de la vraie chapelure, pas de la batter !) de chez Philadelphia sur Great Western Road – un chippy un peu plus upmarket. Et une nuit de débauche alcoolique, je me suis même laissée tenter par un morceau de haggis frit. Expérience que je ne renouvellerais certainement pas dans un futur très proche… Une crise cardiaque n’est pas sur ma liste de choses à faire avant d’avoir 30 ans.
Bon appétit!

mardi 13 mars 2007

Exam nerves - the fallout

Je vous fais un petit update/complément à mon billet d'hier, plutôt que de répondre à tous les commentaires ! Merci à tous pour vos encouragements, l'exam s'est bien passé - enfin je crois! On n’aura pas les résultats avant le mois de juin mais je pense que je devrais pouvoir passer au niveau supérieur au mois d’octobre prochain. En attendant, je vais essayer de continuer à apprendre toute seule et au moins essayer de ne pas perdre mes acquis ! Je n’ai pas vraiment l’occasion de le parler ici, Blue, mais je devrais retourner en Allemagne dans les prochains mois, pour raisons professionnelles et personnelles donc ce sera une bonne opportunité pour pratiquer un peu.

Au début, j’étais un peu réticente à l’idée de me mettre à l’allemand. Comme l'a fait remarquer Pascale, je trouvais cette langue très gutturale et vraiment pas agréable à l'oreille. Et en effet, Lux et Mo, les mots à rallonge me faisaient carrément peur ! Mais c’est utile pour le boulot et mon employeur a même proposé de payer les cours. Je ne pouvais pas refuser… Et puis finalement, une fois que l’on commence à comprendre un peu cette langue, elle parait moins désagréable à l’oreille. Et tout comme frog with a blog, j’aime les déclinaisons, le fait que l’on doive réfléchir avant de former une phrase, analyser sa structure et appliquer le bon cas. Je suppose que c’est ma rigueur de scientifique qui ressort. Ca me rassure de me dire que si je suis les règles, je ne peux pas me tromper. Et qui plus est, c’est une excellente gymnastique pour ma mémoire. C’est pour ça aussi que j’aimais tellement le russe au lycée même si j’ai tout oublié faute de pratique… Déclinaisons et alphabet cyrillique – un vrai calvaire pour beaucoup mais moi, c’était ma pause Kit Kat dans un univers de chiffres, d’éléments chimiques et d’équations ! Oui, je suis une vraie geek parfois mais je m’assume!

lundi 12 mars 2007

Exam nerves

L’apprentissage d’une langue étrangère devrait bientôt devenir obligatoire dans les écoles primaires anglaises. Les jeunes enfants apprennent plus vite et plus facilement les langues. Ca, je n’en ai aucun doute, je n’ai qu’à voir les enfants de mes couples de copains « mixtes », qui jonglent allègrement entre l’anglais et le français ! Et je me rends compte maintenant qu’il m’était relativement facile d’apprendre l’anglais et l’espagnol quand j’étais au collège ; même le russe, plus tard au lycée, ça s’était passé sans gros traumatisme. Mais l’allemand quand on approche de la trentaine, c’est un peu plus challenging !

En effet, depuis le mois d’octobre, je suis des cours du soir pour apprendre la langue de Goethe. Comme un troupeau d’éléphants, on avance au rythme du plus lent - un papi de 75 ans, très gentil mais un peu sourd d’oreille et plus très attentif - donc nos progrès ne sont pas très rapides. Mais finalement, ce n’est pas plus mal car cela me donne le temps de digérer cette nouvelle langue. Et aujourd’hui, c’est notre dernière leçon et notre final exam ! J’ai fini de réviser frénétiquement mes verbes irréguliers mais je m’embrouille encore avec mes der, die, das … Contrairement à mes condisciples, j’accepte sans sourciller le fait que des objets inanimés aient un genre. Mais pourquoi est ce que LE mur DU garage devient LA mur de LA garage en allemand ? Ca n’a pas de bon sens…

Si seulement, je pouvais avoir 7 ans de nouveau et toutes mes neurones !

vendredi 9 mars 2007

Tribunal


Dans la catégorie "Première fois", aujourd'hui, j'étais convoquée au tribunal, le District Court de Glasgow, pour une histoire d'excès de vitesse.

Je ne savais pas à quoi m'attendre, et je suis arrivée bien en avance. Dans le hall d'entrée, des policiers armés encadrent le réceptionniste. Il s'étonne de me voir arriver seule, sans lawyer. Ca ne m'était pas venu à l'esprit de prendre un avocat pour un simple excès de vitesse. Il me désigne la salle d'attente, presque remplie déjà, et je prends place sur un des bancs. La salle sent la sueur, l'humidité, l'urine et l'alcool. Le Petit Chimiste m'a dissuadée de venir en tailleur (pourtant à la télé, ils sont toujours bien habillés les gens!) et heureusement car l'uniforme ici, c'est jeans et baskets. Je me sens vraiment overdressed avec mon pantalon noir et mes talons! Nous sommes vites dirigés vers nos salles respectives et comme je n'ai pas d'avocat, je passerai en dernier. Désordre sur la voie publique, coups et blessures, vente de drogues, vol à l'étalage, large excès de vitesse, aggression, les cas se suivent et ne se ressemblent pas. Mais les prisons sont pleines, alors le juge donne des amendes, des final warnings, des reports de procès. Quand mon tour vient, le juge se demande ce que je fais là : à peine au dessus de la limite mais j'ai une french licence, your honour... Ça le fait rire apparemment qu'on lui fasse perdre son temps comme ça. Il est gentil et j'écoppe d'une amende de £60 et 3 points de pénalité sur un permis britannique dont je ne ferais certainement jamais la demande. Tout ça aurait pu étre réglé par courrier...


Mais comme on dit ici, each cloud has a silver lining, et mon Petit Chimiste qui a pressenti que j'aurais bien besoin de réconfort aujourd'hui a réussi à nous dégotter une paire de tickets pour T in the Park, le plus grand concert en plein air d'Ecosse!


Je suis ravie bien sûr mais je ne suis pas sûre que le juge approuverait!

jeudi 8 mars 2007

On strike

La grève: une spécialité française, un sport national !

Chaque printemps, aux premiers rayons de soleil, les syndicats se réveillent de leur long sommeil d’hiver, les premiers préavis sont lancés, les premières manifestations organisées et les banderoles dépoussiérées. Après tout, on a une réputation à tenir ! Mais ici, depuis 1984-85, lorsque la Dame de Fer, aka Mrs Thatcher a écrasé la grève des mineurs, les trade unions (syndicats) ont été sérieusement affaiblies et les grèves sont rares.

C’est pourquoi tout le monde a été surpris hier quand un mouvement de grève sur le réseau ferroviaire écossais a été lançé par le RMT (National Union of Rail, Maritime and Transport Workers) – le premier en quatre ans ! Les aiguilleurs et agents de maintenance ont débrayé hier midi et ce jusqu'à demain midi, après que les négociations avec Network Rail sur la mise en place de la semaine à 35 heures aient échoué. Visiblement la grève a été bien suivie, avec de nombreux services réduits ou annulés, et c’était hier soir le chaos à Glasgow (et j’imagine partout en Ecosse) pour tous les commuters qui essayaient de rentrer chez eux.

Ce matin, mes collègues sont arrivés au goutte à goutte et beaucoup ont prévu de repartir tôt ce soir. A la machine à café, ça discute aujourd’hui réseau de bus et co-voiturage. Ça change des habituels gossips et des programmes télé de la veille ! Après la panique d’hier, le flegme britannique a bien vite repris le dessus et tout le monde s’adapte, sans s’énerver, à la situation. Admirable et ô combien différent des ronchonnements français ! Cela dit, si je devais prendre le train, je serais surement la première à râler ! You can take the girl out of France …

mardi 6 mars 2007

Ou comment je suis tombée amoureuse de l'Ecosse

En décembre 2004, je finissais ma thèse, le Petit Chimiste son post-doc, et nous cherchions du travail. N’importe où, nous n’étions pas difficiles ! 10 décembre, je m’en souviens encore, mon téléphone sonne : I got the job, we’re moving to Glasgow.
Glasgow, OH. MY. GOD! Moi, la fille du Sud qui avait poussé au soleil du Midi, j’allais vivre à Glasgow, sous la pluie et la grisaille, une des villes les plus violentes d’Europe où les supporteurs de Rangers et Celtics s’entretuent à chaque Old Firm match, où l’espérance de vie est plus basse qu’en Irak, une ville où les dealers vendent de l’héroïne à la sortie des écoles !? Qu’est ce qu’on ne fait pas quand on est amoureuse ! Tout s’est ensuite enchainé tellement vite : trouver un appartement, finir mes manips au labo, fêter Noël, organiser le déménagement, dire au revoir encore une fois... Moins d’un mois plus tard, le 7 janvier 2005, nous quittions notre paisible Chesterfield que nous aimions tant, toutes nos possessions à l’arrière d’un camion, en route pour l’Ecosse. Nous avons fait le trajet sous la tempête, notre camion détourné de son itinéraire pour cause de vents violents, et je me demandais avec appréhension ce qui nous attendait de l’autre côté de la frontière… Allions nous regretter cette décision faite un peu à la va-vite ?
Deux semaines plus tard, nos cartons (presque) déballés, nous nous aventurions dans la campagne écossaise, ce jour là explorant les Trossachs, au Nord de Glasgow, et en particulier le Lake of Menteith, que nous découvrions au coucher du soleil.


I’ve never looked back !

lundi 5 mars 2007

Un samedi sanglant


Oui d’accord nous sommes un peu à la traine, mais nous nous sommes enfin décidés à aller voir The Last King of Scotland ce samedi. Beaucoup a déjà été écrit sur ce film remarquable donc je ne vais pas trop en rajouter mais je dois dire que Forest Whitaker mérite sans aucun doute son Oscar ! J’ai été également impressionnée par la performance de James McAvoy, mais je suis un peu partiale ! Je suis une grande fan de McAvoy depuis que je l’ai découvert dans la série TV Shameless et je suis depuis sa carrière avec attention. J’ai même eu le « privilège » de lui servir un café il y a 2 ans quand je travaillais comme serveuse sur Byres Road. J’étais absolument star struck ce jour là mais il était accompagné de Anne Marie Duff et un autre couple et je me suis retenue de les harceler et de lui demander un autographe – un grand regret!
Pour revenir au film, je dois dire que j’ai été initialement surprise par la première heure du film plutôt indulgente avec Amin, on le trouverait presque sympathique et attachant avec sa passion décalée pour l’Ecosse. Mais très vite, le monstre se révèle… Je savais à quoi m’attendre bien sur, mais je suis sortie du film bien remuée.

Heureusement, sur le chemin du retour, une belle distraction nous attendait : le ciel était dégagé et nous avons pu admirer « the blood moon », l’éclipse de Lune. J’ai essayé de prendre des photos sans grand succès donc je dois avouer que j’ai piqué la photo qui illustre ce billet !

vendredi 2 mars 2007

Big Alba Photoblog


Un petit billet aujourd'hui ...


Juste pour le plaisir des yeux et en anticipation du weekend, je voulais juste vous recommander un magnifique photoblog que j'ai découvert récemment : photos de paysages écossais et parfois d'ailleurs, absolument superbes!


Jetez un coup d'oeil en particulier à la gallery pour un aperçu de la collection complète, rien de mieux pour convaincre ceux et celles qui doutaient encore de la beauté de l'Ecosse!

Si seulement j'avais autant de talent ...
Bon weekend!

PS - Alba est le nom gaélique de l'Ecosse, pour plus de détails, Wikipédia vous renseigne ici.

jeudi 1 mars 2007

Bookworm


J’ai reçu ce matin un mail m’annonçant qu’aujourd’hui, 1er mars, c’était le 10ème « World Book Day » - la Journée Mondiale du Livre. Après vérification, il semblerait qu’il existe une autre Journée Mondiale du Livre (et du Droit d’Auteur) sous l’égide de l’UNESCO, le 23 avril et que la Journée Mondiale d’aujourd’hui soit plutôt en fait la Journée Britannique du Livre !

Enfin comme ces derniers temps, mes livres de chevet ne sont pas très exciting -« Themen Neu », mon manuel d’allemand et « Fundamentals Physics of Ultrasound », pour le boulot – j’ai décidé de m’inspirer de Mélodie, une bloggeuse découverte ce matin, et de me lancer mon propre défi littéraire 2007 !

Le défi littéraire c’est quoi ?

Et bien c’est un défi personnel, une source d’inspiration, ou encore une façon de se « forcer » à enfin lire ces livres qui prennent la poussière dans notre bibliothèque.
Le principe est simple, il faut dresser une liste d’auteurs par ordre alphabétique, mais attention, d’auteurs que l’on n’a jamais lus ! Et pour chaque auteur un titre, bien sûr. Un peu ambitieux de se lancer un défi de 26 livres au 1er mars mais pourquoi pas!?
Apres avoir fait tourner l’idée dans ma tête ce matin, j’ai décidé pour mon défi de consacrer ma liste cette année aux d’auteurs d’ouvrages « classiques » que j’ai envie de lire depuis longtemps et/ou honte d’avouer que je n’ai jamais lus. Je viens de passer mon lunch-break à mettre au point ma liste. Pours certaines lettres, je n’avais pas trop d’idée mais ce petit site m’a donné pas mal d’inspiration.

Donc voilà ma liste :


1. Jane Austen – Emma
2. Emily Brontë – Wuthering Heights
3. Truman Capote – Breakfast at Tiffany’s
4. Dante – La Divine Comédie
5. Umberto Eco – Le Nom de la Rose
6. F.Scott Fitzgerald – The Great Gatsby
7. Gabriel Gárcia Márquez – Cent Ans de Solitude
8. Victor Hugo – Les Misérables
9. Pas d’idée pour I. J’ai déjà lu Ionesco (Rhinocéros et La Cantatrice Chauve). Je pourrais tricher et lire Irving (même si j’ai déjà lu The World According to Garp). Des suggestions ?
10. James Joyce – Ulysses
11. Milan Kundera – L’insoutenable légèreté de l’être
12. John Le Carré – The Constant Gardener
13. Prosper Mérimée – Colomba
14. Vladimir Nabokov – Lolita
15. Eric Orsenna – La grammaire est une chanson douce ou Jean d'Ormesson – Le Juif Errant
16. Marcel Proust – A la Recherche du Temps Perdu (Tome 1 – Du Côté de chez Swann)
17. Raymond Queneau – Zazie dans le Métro
18. Salman Rushdie – The Satanic Verses
19. G. Bernard Shaw – Pygmalion ou William Styron – Sophie’s Choice
20. Léon Tolstoï – Anna Karénine
21. John Updike – Rabbit, Run
22. Zoe Valdès – I Gave You All I Had
23. Virginia Woolf – Mrs Dalloway
24. Gao Xingjian – La Montagne de l’Ame
25. J’ai rien en Y … J’avais Nedjma de Kateb Yacine, jusqu’à ce que je découvre que Yacine était en fait son prénom. Des suggestions ?
26. Stefan Zweig – Vingt quatre heures de la vie d’une femme

Maintenant, il ne me reste plus qu’à dépoussiérer mes étagères, m'inscrire enfin à ma bibliothèque de quartier, trouver une librairie française à Glasgow et faire un tour chez Green Metropolis. Green Metropolis, c’est comme une brocante aux livres, mais sur Internet ; on peut vendre et acheter des livres d’occasion pour beaucoup moins cher que chez d’autres libraires (en général £3.75, frais de port inclus), et pour chaque livre acheté, une contribution est faite au Woodland Trust, dont la mission est la protection du domaine forestier au Royaume Uni. Comme ça, même si je ne termine pas mon défi, j'aurais quand même fait une bonne action!