vendredi 23 février 2007

Weddings are an expensive business

Depuis quelques années, chaque hiver, les belles enveloppes tombent dans ma boîte aux lettres, chaque printemps, je me creuse la tête pour trouver la robe qui ira bien, chaque été, nous leur consacrons un, deux, jusqu’à cinq weekends! Cette année, les réservations sont déjà prises pour trois et la saison des mariages commence très tôt puisque comme je l’ai déjà dit hier, nous sommes invités demain à un mariage.

Je suis souvent cynique sur le sujet du mariage, certainement car j’ai été élevée contre l’idée par deux parents qui ont mis fin au leur quand j’étais petite, parce qu’ils s’étaient trop aimés, trop tôt, trop jeunes et mariés trop vite pour qu’on les laisse vivre leur histoire. J’explique. Chez Maman et family, on n’aime pas les mariages, trop pompeux, trop religieux, trop mièvre, trop snob, trop conformiste, trop cher, et puis trop de bonheur comme ca d’un coup, ça ne peut pas durer… Et puis de toute façon, un tiers des mariages se terminent en divorce, alors à quoi ça sert ? J’ai donc souvent critiqué les mariages auxquels j’ai assisté (quelle ingrate, vraiment !). On nous a tellement endoctriné que maintenant, le mariage chez nous, c’est presqu’un crime, une maladie honteuse. Ce n’est qu’une fois à 2000 km du domicile familial que ma sœur et moi nous sommes enfin avouées que l’on regardait les vitrines de robes de mariées. Et promises de garder le secret ! De mes deux seuls cousins qui ont franchi le pas, l’une s’est mariée en cachette à l’autre bout du monde et l’autre en tout petit comité, parents, sœurs et témoins. Parce que la grande fête et la belle robe de mariée, c’est vraiment trop réac’.

Alors au risque d’être brulée vive, j’avais juste envie de dire que plus ça va et plus j’aime les mariages… L’anticipation – quelle robe va-t-elle porter ?, se faire belle pour l’occasion, le Petit Chimiste en costume – tellement rare !, le sourire ému du marié et ses yeux qui brillent quand la mariée fait son entrée, l’émotion partagée, le pur bonheur de nos amis, nos proches, une journée qu’ils n’oublieront jamais … Je deviens soft avec l’âge !

La seule chose dont je me passerais volontiers c’est la question qui revient avec chaque mariage. La vieille grand-tante un peu pompette, les copines d’enfance, toutes mariées bien sûr, le nouveau couple : « alors, et vous, c’est pour quand ? »

Sourires embarrassés. Regards qui balaient le plancher. Joues qui rosissent à vue d’œil. Euh, on sait pas, un jour peut être... Mais pas là, pas tout de suite. Oui, oui, ça fait bien 6 ans qu’on est ensemble, oui, c’est vrai, on vit « à la colle », dans le péché (pardon Mamie), mais alors on est heureux comme ça, on fait de mal à personne vraiment… On finirait presque par se sentir coupable, on a l’impression de décevoir. Alors on essaie de s’excuser, d’expliquer. Mais pourquoi ?

Si j’avais le courage, voila ce que je leur répondrais demain : nous vous laissons vivre votre mariage en paix, et nous sommes heureux pour vous, alors s’il vous plaît, pouvez-vous respecter notre choix et vous réjouir de notre non-mariage qui nous va bien ?

Mais, je vais arborer mon grand sourire poli et leur décerner la seule réponse qui les satisfera avant de changer habilement de sujet - la réponse bien rodée, la même que l’année dernière et qu’il y a 5 ans : « j’allais chercher quelque chose à boire, je vous offre un verre ? »

6 commentaires:

Blue a dit…

Malgré mes déboires matrimoniaux, je trouve encore que le mariage est une jolie idée quand on est jeune. ;)

Blanche a dit…

Je pense qu'il ne faut pas se forcer si l'on n'est pas fait pour le mariage: c'est un engagement qui fait peur, et qui peut perturber un couple qui se sentirait très bien sans...
En bref, c'est comme on le sent!:)

A bientôt Pepette!

Pascale Clerk a dit…

Si je peux me permettre une anecdote personnelle : je me suis mariée à Glasgow, dans le registry office de Park Circus. C'était en petit comité car on n'avait pas envie d'une grande cérémonie, mais il y avait suffisamment de décorum pour avoir l'impression de vivre un grand événement. Heureusement, de nos jours, il n'y a pas d'obligation et chacun peut inventer sa propre histoire à deux.

Pepette a dit…

Merci pour vos commentaires!

Je pense que l'on finira par se marier un jour, on en parle parfois et on n'est pas a priori contre l'idée. Jusqu'à maintenant nous ne voulions pas précipiter les choses mais au bout de 6 ans, je crois qu'on est sûrs de notre engagement mutuel!
Finalement ce qui nous arrête c'est peut être plus la logistique, trouver la formule qui nous conviendrait, quelque part entre la grande cérémonie à 200 invités et le petit comité ...

Blue - Plus ça va et moins je suis jeune!

Pascale - mon ancienne patronne s'est mariée a Park Circus aussi et au vu des photos, c'est vrai que ça a de l'allure.

Anonyme a dit…

Ce qui compte, c'est de faire ce qui vous touche le plus à vous deux. Nous on s'est marié il a 35 ans, période assez «straight». On a fait ça dans une petite chapelle, 30 à 40 personnes, je jouais de la guitarre, une amie chantait l'hymne à l'amour d'Édith Piaf, réception dans une ancienne grange transformée en boîte à chanson, on a fait venir un traiteur, on s'est occupé de la boisson et de la musique. C'était très simple mais sacré car très affectueux et ça nous ressemblait complètement. Et ça dure encore...
Il y a autant de modèles qu'il y a de couples. Et dans ce grand événement, c'est pas l'argent qui rend plus heureux.
Suivez votre instinct, Follow the heart!

Anonyme a dit…

Mariage dans un château hanté en écosse (j'ai quelques adresses) ça serait pas mal... je te filerai mon email pour l'invitation ;-)