L’année dernière, j’ai commencé à apprendre l’allemand en prenant des cours du soir à l’université de Strathclyde. Apres 20 leçons de 2 heures, je savais dire : je m’appelle Pépette, j’habite à Glasgow et j’ai 29 ans. J’exagère un peu mais on n’avançait vraiment pas vite. Le fait qu’on ait un papi de 75 ans dur d’oreille dans notre classe n’aidait peut être pas… Cette année, pleine d’enthousiasme mais aussi de doutes, je me suis réinscrite au même cours, au niveau supérieur. J’ai été agréablement surprise : même prof mais pas du tout la même classe ! Nous en sommes à peine à la 4ème leçon et nous avons officiellement passé la vitesse supérieure. Hier soir, nous faisions des phrases complètes avec des modaux, des compléments d’objets à l’accusatif et des verbes a particule séparable – sacré progrès et au moins j’ai l’impression d’en avoir pour mon argent!
Ce qui m’a étonné, c’est que j’étais assise à coté d’une italienne qui vit à Glasgow depuis plusieurs années et qui parle très bien anglais, mais elle traduisait toutes les explications de la prof en italien dans ses notes. Durant la pause, elle m’expliquait qu’elle traduit toujours tout en italien, et qu’elle n’assimile pas du tout ce qu’elle lit ou entend en anglais. Cela m’a beaucoup surprise. Bien sûr, lorsque l’on commence à apprendre une langue, on a tendance à traduire mentalement toutes les phrases mais il me semble qu’avec la pratique, et certainement quand on commence à parler la langue couramment, l’étape traduction passe naturellement à la trappe. Je ne me rappelle pas à quel moment, j’ai arrêté de traduire systématiquement en français tout ce que je lisais ou entendait mais il me semble que c’était à peine après quelques semaines ou quelques mois d’immersion complète … Je ne suis vraiment pas une spécialiste de l’apprentissage des langues étrangères et ne me base que sur ma propre expérience mais je serais vraiment intéressée de lire les expériences et opinions de mes lecteurs et lectrices bi- ou multilingues !
12 commentaires:
Tout a fait d'accord avec toi concernant l'apprentissage ds langues. D'ailleurs j'ai tendance a parler ou a écrire la langue que j'entends (frnacias of course, ou anglais... ca m'arrive rarement en italien). Gnere je suis en conversation telephonique en anglais et tout de suite apres j'écris un email a un francais: 1 fois sur 2 je vais démarrer en anglais. Meme en italien que je ne maitrise vraiment pas, lorsque je note quelque chose il est plus facile de le faire dans la langue... je ne comprends vraiment pas ton italienne.
Moi non plus, Pépette, je ne comprends pas comment on peut e cramponner à sa langue maternelle comme ça après plusieurs années d'immersion. après un moment, on pense et on rêve même dans l'autre langue.
Et bravo pour ta persévérance en allemand! Moi, je me suis mise au grec (quelle idée bizarre!) avec une prof particulière, une étudiante d'origine grecque, qui vient une fois par semaine à la maison pour une leçon d'une heure. Si ça n'avance pas je ne peux que me blâmer. ;)
C'est drôle ce témoignage car pas mon métier il m'arrive souvent d'interviewer des gens en anglais et il est évident que je prends mes notes en anglais aussi. Quelle perte de temps s'il fallait traduire mentalement toutes les réponses !
Comme Blue, je te félicite pour ton apprentissage de l'allemand. J'ai essayé d'apprendre l'italien cet été pour mes vacances mais je ne suis pas allée plus loin que la leçon 1 de l'Assimil. Il faut vraiment une motivation très forte.
Bon courage pour les cours d'allemand. C'est surtout au début que c'est une langue difficile.
Si je passe un coup de fil en français, je me mets à penser en français avant. Pas aussi facile ces jours-ci. Mais si j'essaie de traduire, je fais du mot-à-mot - effet pas du tout naturel.
Comme Vonric, plusieurs fois je me suis mise à parler à Alan en français après avoir parler au téléphone en français!
J'ai toujours des albums de photos (que j'ai prises en France) tous annotés en français!
Interesting subject :-)
D'accord avec vous tous. J'ajouterais que lorsque je vis une situation dans une langue, il m'est plus facile de raconter ensuite l'histoire dans la langue en question.
Pépette, je voudrais juste ajouter: le jour où tu te mets à penser en "weegie" plutôt qu'en anglais, tu seras vraiment intégrée!
Comme dit Fabienne, c'est vrai qu'on apprend le vocabulaire dans son contexte. J'ai passé mon permis en France et, une fois rentrée en Ecosse je ne savais pas comment dire "la bande d'arrêt d'urgence". J'ai dit "emergency stop lane". C'est "hard shoulder". Liquide de frein - brake liquid? Mais non, brake fluid. Etc etc.
J'observe aussi les "techniques d'aprentissage" des autres dans mon cours d'espagnol. Lors du dernier cours, mon voisin ne décollait pas de son dictionnaire, il avait besoin de connaître la traduction de chaque mot du texte sur lequel on travaillait, et ne cherchait même pas à comprendre par le contexte. Tant et si bien que quand un mot pouvait se traduire de différentes façons, selon le contexte justement, il n'était pas capable de savoir quelle traduction s'appliquait.
Et j'ai beau apprendre l'espagnol avec des anglophones, les rares fois où j'ai besoin de traduire, par exemple quand quelqu'un me demande ce qu'un mot veut dire, c'est le français qui me vient à l'esprit. Ca fait un beau mélange dans ma tête!
Merci à tous pour vos commentaires, c'est un sujet qui m'intéresse beaucoup l'apprentissage des langues étrangères et je suis toujours à l'écoute des témoignages des autres!
Vonric - effectivement ça m'arrive aussi, surtout quand je suis au téléphone avec des français et je m'interromps pour parler à des anglais ...
Blue - du grec dis moi ... comme c'est étrange ... :) Enfin bon courage ça doit pas être bien facile!
Pascale - en fait, je suis un peu obligée de persévérer depuis que j'ai annoncé au boulot que je prennais ces cours et qu'ils ont offert de me les payer!
Mo - Je ne pense pas encore en weegie mais je commence à dire "aye" à la place de "yes"!
Fabienne - oui, ça me fait ça aussi. J'ai toutes les peines du monde à expliquer ce que je fais dans mon boulot en français! C'est fou quand même!
Véronique - j'ai tendance à faire ça aussi (le dictionnaire) mais dans le sens anglais-allemand. Je panique si je ne connais pas un mot et au lieu de faire ce que je fais naturellement en anglais, c'est à dire de tourner ma phrase différemment, je me bloque et je me colle à mon dictionnaire... J'espère que ça va me passer!
Alors moi je pourrais disserter des heures sur le fait de parler 2 langues...
Pépette, je suis en train de préparer les modalités d'un séjour linguistique de 2 mois en Grèce pour janvier-février. C'est très stimulant de savoir que je mettrai en pratique tous les jours ce que j'apprends actuellement péniblement à Paris. :)
German is hard! I did a crash course at high school, but I only lasted three months, all I remember now is 'der Vogel fliegt weg'. My sis-in-law is German and I love how my nephews (aged 3 & 6) pick it up so easily and unconsciously.
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