Christmas decorations in Glasgow
vendredi 18 décembre 2009
Merry Christmas!
jeudi 12 novembre 2009
N'a pas voté
Aujourd'hui, les électeurs de la circonscription North East de Glasgow votent pour leur MP (député).
Petit flash back en arrière: printemps-été 2009, scandale des notes de frais des MP de Westminster, le Speaker of the House of Commons, Michael Martin démisionne de son poste (à force d'être poussé) et Glasgow North East, l'une des circonscriptions les plus défavorisées d'Ecosse, si ce n'est du Royaume Uni se retrouve sans représentant. Pendant 5 mois. Aujourd'hui enfin Glasgow North East devrait enfin retrouver une voix.
Ces dernières semaines, les candidats ont mené une campagne acharnée pour gagner les votes du public. Nous en avons vu certains frapper à notre porte, reçu moult dépliants, entendu toutes leurs promesses. Pour une fois, je me suis dit que j'allais faire un choix informé plutot que de voter pour le parti pour lequel j'ai toujours voté. J'ai tout lu, absorbé, digéré. J'ai réfléchi, débattu avec le Petit Chimiste. Je m'étais inscrite pour un postal vote puisqu'aller voter un jour de semaine, même si les bureaux de vote sont ouverts jusqu'à 22h, ce n'est pas trop facile pour moi. J'avais choisi mon candidat (et non, ce n'est pas John Smeaton!).
Lundi, en téléphonant à l'Elecoral Registration Office parce que je n'avais toujours pas reçu mes ballot papers (bulletins de vote), je me suis rendue compte que j'avais oublié un tout petit détail dans mon enthousiasme: je ne suis pas autorisée à voter pour les élections nationales!
jeudi 29 octobre 2009
On the move (again)
Quand nous avons déménagé a Glasgow il y a bientôt 5 ans (quoi ?! 5 ans déjà ?!), la petite méditerranéenne amoureuse du soleil et de l’été trouvait que l’Ecosse c’était un peu trop au Nord et un peu trop froid et humide. J’ai bien expliqué au Petit Chimiste qu’avec Glasgow, il poussait déjà le bouchon un peu loin et que jamais, au grand jamais, je ne vivrais plus au nord que ça. Il avait promis.
Avance rapide 5 ans (quoi ?! 5 ans déjà ?!) et le Petit Chimiste est sur le point de briser sa promesse.
Apres avoir été licencié en mai 2008, le Petit Chimiste avait retrouvé du travail rapidement. Mais rien de très excitant, nothing to write home about, un boulot qui paie les factures et les couches des grumeaux.
Début octobre, on lui a offert un nouveau poste très intéressant, un projet super dans ses cordes, un meilleur salaire, bref une offre qui ne se refuse pas. Il commence lundi.
Le poste est à Dundee.
Pour les nuls en géographie, Dundee c’est à 140km au nord est de Glasgow, sur la cote Est.
Ca fait un sacré aller retour tous les jours, mais il est hors de question que j’abandonne mon job pour un certain nombre de raisons (une non négligeable, c'est la sécurité de l'emploi). Nous allons donc couper la poire en deux et déménager. Comme je ne veux pas changer les bébés de crèche et que l’on veut minimiser la longueur des trajets pour eux, ma moitié sera considérablement plus petite que celle du Petite Chimiste.
Pour l’instant notre cœur penche vers Stirling et sa région. Oui, c'est encore plus au nord, mais avec un château comme ca, et des paysages comme ca, qui ne voudrait pas y vivre ?!
vendredi 23 octobre 2009
Gallus
Pour faire écho à mon billet précédent, pour les gens qui ne croient pas qu’à Glasgow on ne parle pas le même anglais qu’ailleurs, qui croient que ce n’est qu’une légende …
L’autre matin, à la crèche des garçons, un de leurs petits copains qui vient tout juste de commencer à marcher essaie d’escalader un petit tabouret pour attraper sa tétine sur le rebord de la fenêtre. L’éducatrice le rattrape et elle me lance : “That wee P. since he’s started walking he’s so gallus !”
Un petit tour sur Wikipedia et voilà:
Gallus: A British dialect word, chiefly Scottish, for 1. self confident, daring, cheeky. 2. stylish, impressive
Origin: derogatory, meaning wild, a rascal; deserving to be hanged (from the Gallows)
Donc le petit P, depuis qu’il marche, il est un peu trop sûr de lui, audacieux, un vrai petit coquin. Enfin je pense que c’est ce qu’elle voulait dire parce qu’avec son jogging, ses Nike taille 18 et sa chaine en or qui brille, je n’aurais pas décrit P. comme élégant.
Baby ned, oui. Stylish, non.
Disclaimer. Avant que l'on ne me jette des pierres pour m'en prendre à un innocent petit enfant, je n'ai rien contre baby P, je le trouve super mignon et je l'adopterai presque. Gallus ou pas. C'est avec ses parents que j'ai un problème.
vendredi 16 octobre 2009
Parliamo Glesga?
Quand je suis arrivée à Glasgow en janvier 2005, après 4 ans en Angleterre, je crois que l'on peut dire que je parlais correctement anglais. Et pourtant, en me promenant dans les rues de Glasgow, j'avais parfois l'impression de vivre dans un autre pays... je ne comprenais rien...
Parce qu'à Glasgow, on ne parle pas anglais. On parle le Glasgow Patter.
Pas étonnant alors que les touristes ou les bussinessmen qui visitent Glasgow aient du mal à comprendre les autochtones. Une agence de traduction a donc décidé de recruter des traducteurs Anglais-Glaswegian pour aider les hommes d'affaire ou les touristes de passage.
Je ne pense pas être la candidate idéale the noo, j'ai encore beaucoup à apprendre mais je me 'glaswegianise' de jour en jour : je remonte les troosers des garçons, je leur rajoute une wee couverture quand c'est baltic, je reste un peu à la crèche pour un blether avec les éducatrices et j'essaie de ne pas jurer devant eux quand un eejit me coupe la route en voiture!
PS. Juste pour rire, allez lire la définition de Glesga sur Scots Wikipedia!
dimanche 20 septembre 2009
Blue blue blue
Une bouteille bleue ramenée de vacances, un cache pot et des petits pots marocains. Pour la petite histoire, les petits pots marocains nous ont été offerts par la propriétaire du restau où l'on avait mangé la veille de la naissance des garçons. Elle nous avait servi sa glace fait-maison dedans et je lui avait dit que je les trouvais très beau. A la fin du repas, elle nous les a nettoyés et ramenés à la table - un cadeau pour les bébés!
Une partie de notre collection de guides. Je suis une fan des Rough guides!
Mon agenda et mon petit carnet, toujours dans mon sac. J'ai déjà avoué ici ma faiblesse pour les listes et sans mon petit carnet, je ne suis rien!
La surprise que j'ai gagné lors de la dernière devinette du mercredi de Fabienne. Des 'bons d'achat' pour me faire chouchouter ou "encourager" le Petit Chimiste à participer aux tâches ménagères. Genius!
Un paquet de Floraline ramené de France. Les grumeaux ont gouté ça pendant les vacances et ça a été un hit! C'est devenu mon stand by du dimanche soir...
La pendule du salon. Je dois la regarder au moins une centaine de fois par jour ...
Et pour finir, les trois hommes de la maison, ils sont ma vie en bleu!
Comme je n'ai pas plus de 7 lecteurs/lectrices déclarés, j'ai peur que la chaine ne s'arrête ici... Peut être Pascale et Cécilouette voudront reprendre le flambeau?
jeudi 10 septembre 2009
Go Safe
On Tuesday, a woman was killed by a lorry outside a very busy shopping centre. A horrible tragedy. An unbearable loss for her young children and family.
But not a surprise.
You see, I know the shopping centre and the road where she was killed very well. Before I had the boys and owned my own car, this is where I used to wait for my bus coming back from work. The first time I was here, I honestly thought the road was pedestrianised (apart from buses of course). There were people everywhere on the road. Mums and their prams, young teenage girls loaded with Primark bags, old ladies with Zimmer frames... Everyone crossing the road without a care in the world, totally unaware of incoming traffic. There is a pedestrian crossing on that road, protected by traffic lights. In the 3 years I waited for the bus there, I never saw anyone using it. People just cross the road as if they own it. I hate driving through that spot, always scared that someone is going to burst onto the road and end up under my wheels. Just what happened to that unsuspecting lorry driver on Tuesday morning. The lady had parked her car accross the road from the bank (illegally I assume as there is no parking spaces there, but that is another matter), she crossed the road and tripped under the lorry. Some reports say her children were looking on in the car. Is it really setting a good example to your kids to cross the road outside a pedestrian crossing, in the middle of traffic?
I know I sound very patronising and I hold my hands up, of course, I have crossed the road in traffic in a rush to get somewhere or fed up with having to wait for the pedestrian light to go green. But since I've had the boys, I have become a lot more careful, both as a pedestrian and as a driver. Unfortunately I have also witnessed this careless attitude in many other places around Glasgow ... Think Byres Road, the crossings of Buchanan Street with George Street and St Vincent Street or Sauchiehall Street on a Friday night... Think new mothers pushing their pram onto the road from between two cars, not seeing what's coming... Think business men in sharp suits, ear glued to their mobiles.... Think drunk lads feeling invicible after a few pints of Tennents...
That is why I am glad that a new campaign was launched in Glasgow on Tuesday: Go Safe.
Its aim is to promote road safety for all road users, pedestrains, cyclists and motorists - hoping to educate the good people of Glasgow about the dangers of the road and make our roads safer for all.
Sadly, too late to save this young mum but here is to hoping it can reduce the number of accidents and fatalities on Glasgow streets ...
mercredi 9 septembre 2009
Ligne éditoriale
A l’origine, ce blog avait été crée pour partager mon expérience de l’Ecosse et de la vie d’expatriée. Depuis le mois de novembre, la ligne éditoriale a pris un drôle de virage ! Je m’excuse auprès de mes lecteurs et lectrices qui étaient là du à leur intérêt pour la belle Alba et l’expatriation. Je peux comprendre si beaucoup s’en sont allés voir ailleurs pour leur fix de verdure, lochs et paysages enchanteurs…
Mais contre toutes mes attentes, je suis aussi devenue une de ces mamans qui ne peut pas s’empêcher de parler de ses enfants, de son quotidien avec deux petits jumeaux, ses challenges, ses petits et grands bonheurs, de vouloir échanger conseils, astuces et soutien avec d’autres parents dans le même bateau (pour ne pas dire la même galère, parce que des fois c’est aussi un yacht trois étoiles tellement c’est bien !). Je me suis donc servie de la plateforme Il pleut il mouille pour ces échanges mais il est temps de remettre un peu d’ordre et de rectifier le tir.
J’ai donc crée un blog dédiée à ma vie de maman : Organised Chaos sur lequel j’ai transféré tous les billets et commentaires que j’avais déjà publiés ici. C'est encore un peu un work in progress, je devrais bientot y ajouter les liens vers les autres blogs de parents de multiples, associations etc. Je vous invite à m’y suivre si vous en avez l’envie et je ne parlerais (presque) plus des grumeaux ici.
Et en prime, je promets de reprendre du service ici d’ici pas trop longtemps avec des billets écossais!
samedi 5 septembre 2009
Tombe tombe la pluie
Tombe tombe tombe la pluie
Tout le monde est à l'abri
Y a que mon p'tit frère
Qui est sous la gouttière
Qui pêche du poisson pour toute la maison
Je me demande d'où me vient l'inspiration...
vendredi 4 septembre 2009
Renier ses principes - Part Three, dormir avec bébé
Ca faisait longtemps que je ne vous avais pas écrit un petit billet ‘y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis’. Aujourd’hui le co sleeping. Avant l’arrivée des grumeaux, c’était un clair no, no. Les bébés dans notre lit : hors de question ! Trop dangereux … mauvaises habitudes …on va les écraser… on les aura encore dans notre lit à 18 ans … et comment on va leur faire un petit frère ou une petite sœur… ?
Avance rapide jusqu'à la première nuit de retour de la clinique. A chaque fois qu’on les posait dans leurs beaux couffins douillets, préparés amoureusement par leur maman avant leur naissance, ils se mettaient à hurler. Ben oui, quand on vient de s’endormir contre papa ou maman qui est tout chaud et sent tout bon (surtout maman qui sent bon le lait !), ça fait un électrochoc quand on se retrouve tout seul dans un couffin tout froid qui sent tout drôle…
A 5 heures du matin, en voyant se profiler la nuit blanche, on a décidé que ‘pour la première nuit’ on pouvait les garder dans notre lit… La deuxième nuit, je me suis endormie en essayant de les endormir, leur papa n’a pas osé les déplacer dans leurs lits, trop peur de les réveiller, et on a tous dormi quelques heures d’affilée sans que personne ne bouge… La troisième nuit, ils ont commencé dans leurs couffins mais après la première tétée de la nuit, ils sont restés là… La quatrième nuit, je me suis endormie en les allaitant. Quand je me suis réveillée, paniquée, persuadée que j’avais du les écraser ou que j’allais les retrouver étouffés sous le coussin d’allaitement, ils étaient tous les deux endormis profondément, blottis contre moi, un de chaque coté…
Très vite, je me suis rendue compte qu’ils dormaient plus longtemps quand ils dormaient avec nous et qu’effectivement, je pouvais m’endormir sans danger avec eux à mes cotés. D’une part parce que je ne bouge pas la nuit et d’autre part parce que je crois que mon sixième sens de mère m’empêchait de bouger sachant qu’ils étaient là. Plus besoin d’attendre qu’ils se rendorment pour les remettre dans leurs lits. Plus besoin de me sortir de mon lit douillet quand ils pleuraient pour la tétée au milieu de la nuit. Parfait
Evidemment, il faut prendre quelques précautions (beaucoup de conseils sur les sites spécialisés en français ou en anglais) et à mon humble avis, savoir s’arrêter à temps, avant qu’ils prennent de mauvaises habitudes et éviter qu’ils partagent encore votre lit alors qu’ils sont prêts à rentrer à la fac ! Nous, on a arrêté vers 3 mois. Ils ne faisaient plus qu’une tétée par nuit et commençaient à prendre un peu trop de place! Il y a eu quelques rechutes, quelques nuits où ils n’arrivaient pas à trouver le sommeil. Mais depuis qu’ils sont dans leur chambre, c’est fini.
Et j’avoue que ça me manque, me réveiller et les sentir près de moi, leur odeur de bébé, leur petit corps tout chaud, complètement abandonné dans le sommeil…
Quand ils sont malades et pleurent la nuit, je dors avec eux sur le futon dans leur chambre. Je joue à celle qui se sacrifie pour ses enfants, mais en vérité c’est mon guilty pleasure, un flashback de ces premiers mois passés si vite...
Les garçons à 3 mois (Liam en bleu, Noah en beige)
- une de leurs dernières nuits dans notre lit!
mardi 1 septembre 2009
C'était nos vacances
Deux semaines de pur bonheur. Des tas de visiteurs, de la famille, des copains, des vrais, ceux que l’on ne voit pas souvent mais qu’on a l’impression d’avoir quitté hier. Des heures à ‘blaguer’, se rattraper sur les potins des derniers mois. Rencontrer les nouveaux bébés des copines et réaliser que leurs enfants grandissent aussi vite que les miens. Du soleil, de la chaleur, pas une goutte de pluie. Des grasses matinées grâce à une grand-mère généreuse qui assurait les matins. Des petits déj’ sur la terrasse qui durent jusqu’à l’apéro de midi. Des bons petits plats, des fruits et légumes du jardin, des croissants tout frais et des brioches moelleuses. Les découvertes alimentaires des grumeaux : melon frais, pastèque, crème de marrons, glace au chocolat (messy!). Des siestes à l’ombre. Des fins d’après midi dans la piscine avec des grumeaux qui sont comme des poissons dans l’eau. Des soirées sur la terrasse à jacasser avec ma mère et mes sœurs, un verre dans une main et un pot de Haagen Dasz Macadamia Nut Brittle dans l’autre. Un beau mariage, des cousins pas vus depuis trop longtemps. Et surtout, surtout, le temps de prendre le temps… Dur, dur, la reprise !
PS. Noah en haut, Liam en bas. 9 mois déjà ...
jeudi 27 août 2009
Aéroport
La plupart des compagnies aériennes acceptent les bébés à partir d’une semaine. Moi à une semaine, je sortais tout juste de la maternité, j’avais 15 heures de sommeil au compteur depuis la naissance des grumeaux et des points de suture qui rendaient la marche à pied un peu difficile donc la dernière chose que j’avais envie de faire c’est d’aller prendre l’avion. Mais il doit y avoir des aventuriers dans ce monde ! J’ai donc attendu jusqu’à 5 mois pour les amener en France. Et comme je vous l'avais dit dans mon dernier billet, on vient de remettre ça!
Je vous ai déjà parlé du challenge des valises, sachant qu'en plus, il faut partir aussi léger que possible puisque les garçons vont être pourris gâtés par la famille française… Qu’à cela ne tienne, en bonne mère que je suis (ahem !) je me sacrifie et je ne prends qu' une garde robe allégée. Pas facile mais je survis. Une fois réglé le casse tête des valises, il faut affronter l'aéroport...
Je vous épargnerais les péripéties de nos voyages mais voici mes astuces pour rendre l’expérience un tant soi peut plus calme et sans accroc :
- Avant la sécurité, renseigne toi si tu peux passer ta poussette au portique où s’il va te falloir la vider de son contenu (grumeaux, housse de pluie, tabliers, paniers etc). Pour info à Prestwick elle passe, à Nimes ou Marseille non. Réfléchis comment tu vas plier ta poussette avec tes deux grumeaux dans les bras pendant que des agents de sécurité pas aimables te regardent faire avec impatience… Maintenant, on les prend en poche kangourous comme ça on a les bras libres pour la poussette et les bagages à main (que l'on peut d'ailleurs mettre dans la poussette). Et comme on a les poches kangourous sur nous, ça fait un truc de moins dans la valise (rusé nous? un peu...). Tu as aussi l'option de mettre la poussette en soute dès l'enregistrement. Solution que j'ai choisi cette fois ci et ça simplifie bien le passage à la sécurité. Vivement qu'ils marchent, ce sera encore plus fastoche (ou non ...).
- A la sécurité, ils vont te faire gouter le lait de tes chers et tendres enfants. Si comme moi, l’odeur du lait en poudre te donne des hauts le cœur, amène des briquettes pré mélangées (ils ne les font pas gouter). Plus cher mais préférable à revisiter ton petit déjeuner sur les chaussures de l’agent de sécurité. Sauf s’il est pas aimable comme à Marseille.
- A l’embarquement, si tu voyages en low cost avec l'ami Ryanair, assure-toi que tu as acheté ton droit à l’embarquement prioritaire. Et quand tout le monde se jette sur la porte quand ton avion est appelé, agite ta carte d’embarquement avec tes gommettes prioritaires. Ecrase des pieds et casse des tibias s’il le faut. C'est bien connu dans les aéroports la politesse n'existe plus.
- Ignore les commentaires désagréables du bagagiste qui n’aime pas ta poussette. Pour info, j’ai la poussette double la plus légère qui existe, moins lourde que certaines simples. Je la monte et descend au premier tous les jours avec mes deux grumeaux dedans alors il ne va pas me faire croire qu’avec ses gros bras musclés il ne peut pas se la coltiner sur les 5 mètres qui le sépare de la soute.
- Assieds toi tranquillement avec tes deux grumeaux dans la certitude que PERSONNE ne viendra s’asseoir à coté de toi. Les gens n’aiment pas les enfants. Au cas où un passager sans peur et sans reproche tente sa chance, informe le qu’il n’y a que 4 masques à oxygène sur une rangée de 3 sièges donc qu’il peut passer son chemin puisque justement tu es déjà 4 .
- Au décollage et à l’atterrissage, essaie de faire téter ton grumeau. Ca évite le mal aux oreilles et les hurlements intempestifs. Pendant le vol croise les doigts pour qu’ils dorment. Pour moi, un petit biberon de jus Pomme Verveine de chez Nestlé, c'est l'endormissement garanti. Sinon courage pour les occuper! Prévoie des sacs à malice dans ton bagage à main... Ignore les 'tsss tss' et les 'can she not control her children' des gens qui n'ont jamais eu d'enfants ou qui ont oublié... Heureusement, les jumeaux ça attire souvent la sympathie (ou la pitié) et donc les gens sont souvent plus sympas.
- Si tu dois changer ton grumeau, tough luck. Personnellement, dans les toilettes de l’avion je peux pas. Il me faut 4 mains, 2 pour changer le grumeau, 1 pour maintenir mon équilibre et 1 autre pour m’assurer que le grumeau en question ne finit pas dans le lavabo ou la tête écrasée contre le mur. Ca fait deux mains de trop donc pas possible. Et puis si ils sont un peu grands, ils rentrent plus... Comme on a une rangée à nous (voir point précédent), je le change sur le siège du milieu, jusqu’à présent, personne ne m’a jamais rien dit.
- Avant l’arrivée, renseigne toi si tu récupères ta poussette au pied de l’escalier où si elle part avec le reste des bagages. N’attends pas ta poussette indéfiniment sinon tu te retrouveras dehors, toutes portes fermées et tu ne pourras pas toujours être sauvée par les gentils monsieurs qui viennent récupérer la mamie en fauteuil roulant.
Et vous c’est quoi vos astuces pour voyager tranquille avec vos enfants ?
vendredi 7 août 2009
Valise
La semaine prochaine, nous partons en vacances à Montpellier.
Et qui dit départ en vacances dit aussi préparatifs et valises.
J’ai horreur de faire les valises. J’y pense pendant des semaines à l’avance, je fais des listes, je remplis et vide les valises dans ma tête, je fais des cauchemars… Le petit Chimiste se moque de moi. Lui il fait ses valises en deux temps trois mouvements. La moitié du temps, une fois arrivé à destination il nous faut aller faire des courses parce qu’il lui manque toujours quelque chose. Caleçons, chaussettes, rasoirs, la cravate qui va avec son costume pour un mariage... Le pire, Prague en janvier, moins 15°C tout le weekend, il n’avait ni manteau, ni écharpe, ni bonnet. Mais je ne suis pas sa mère et je ne ferai jamais ses valises.
Et évidemment c’est trois fois pire maintenant que je voyage avec deux petits modèles. Qui plus est, en avion, avec Ryanair où les enfants n’ont pas droit aux bagages. Ils ont le droit de payer leur place sur les genoux de leur accompagnateur mais ils n’ont pas droit aux bagages. Enfin bon, mes récriminations contre l’ami Ryanair, ça pourrait bien faire l’objet d’un autre billet !
Vous imaginez combien de bazar ça nécessite deux nains de 8 mois ? Heureusement la grand-mère à l’arrivée a récupéré tout le gros matériel : sièges autos, chaises hautes, lits parapluie… Mais c’est quand même un casse tête de caser les affaires de 4 personnes dans deux valises de 15 kilos. Parce que les bagages à main contiennent l’absolu nécessaire de voyage. Les trucs qu’il nous faut avec nous à tout moment, les trucs qu’on ne met pas dans une valise parce que si la valise se perd c’est la fin du monde. Et là encore, 10 kilos par grumeau, c’est juste assez. Vous pensez bien… Biberons, lait, petits pots, gobelets, couches, lingettes, vêtements de rechange et bavoirs, tétines, doudous (Noah s’est pris d’affection pour une énorme chenille, j’essaie de le sevrer mais ça marche pas !), couvertures (parce que même en plein été on finit toujours par se geler dans l’avion), petits jouets et petits livres pour les distraire … bref 10 kilos chacun fastoche! Le casse tête, c’est qu’il faut que tout soit dans un seul et même sac, alors il faut être expert pour décider ce qui va au fond du sac et qu’on n’aura pas besoin en urgence et ce qui doit absolument rester dessus.
Enfin dans un sens j’apprécie ces contraintes puisque les bagages à main, comme leur nom l’indique, il faut se les trimballer à la main. Et quand il faut déjà jongler avec une double poussette et deux nains à la sécurité, on est bien content finalement de n’avoir qu’un seul sac à passer sur le tapis. Ah parce que les aéroports et les jumeaux, c’est une autre aventure que je vous garde pour une autre fois… !
vendredi 17 juillet 2009
Sixième sens
Suis-je la seule à penser que les bébés ont un sixième sens pour rendre la vie de leurs parents encore plus difficile? Une petite sélection d’exemples pour vous en convaincre …
* Ils se réveillent et se mettent à pleurer au moment même où…
- leur mère épuisée vient enfin de tomber dans les bras de Morphée.
- leur frère vient juste de se rendormir après une heure de hurlements non expliqués au milieu de la nuit.
- leur mère se pose enfin avec une tasse de thé bien méritée ou leurs parents se mettent à table (d'ailleurs à noter, la grand mère a aussi un sixième sens pour le coup de téléphone qui tombe à pic).
- leur mère décide d’aller prendre une douche. Hurlements à maximiser de préférence quand elle a la tête pleine de shampooing.
* Ils remplissent leur couche 30 secondes exactement avant que l’on parte a la crèche, chez le docteur ou prendre le train. De préférence quand on est déjà en retard.
Puis ils nous vomissent dessus comme ça il faut se changer des pieds à la tête, assurant un retard encore plus conséquent (NDLR : je ne m’habille plus qu’une fois qu’ils sont attachés dans le siège auto ou la poussette, prêts à partir, sur le pas de la porte).
* Ils décident qu’il leur faut un biberon là, maintenant, tout de suite, le seul jour où on est coincés dans les embouteillages ou que le train est en retard. Ou bien ils décident qu’ils veulent un biberon supplémentaire, le seul jour où on n’en a pas pris. Mais comment le savent ils...?
* Ils nous font un 39°C le jour de la plus grosse réunion du mois (variante rencontrée chez des amis : le matin du départ en vacances).
Chez les jumeaux, ils n’attrapent pas le rhume en même temps. Non. Ce serait trop facile. Il y en a un qui attend quelques jours, histoire de maximiser le nombre de jours de congés que leur mère doive poser pour les garder à la maison.
Et les votres, ils ont quoi comme sixième sens?
jeudi 9 juillet 2009
Down memory lane
Hier soir j'ai reçu un mail que j'attendais avec impatience depuis quelques jours. Un mail d'une ex-blogueuse et lectrice assidue de mon blog, une amie virtuelle. Un mail qui m'annonçait l'arrivée tant attendue de ses petites jumelles. Félicitations aux heureux parents et bienvenue aux petites merveilles!
En montrant leur photo au Petit Chimiste, nous sommes revenus 7 mois en arrière et nous sommes remémorés l'arrivée de Liam et Noah...
C'était un dimanche ... Après une soirée au restau marocain sur Great Western Road, je m'étais couchée vers minuit et m'apprétais à faire une belle grasse matinée bien au chaud sous la couette sachant très bien que cela serait une des dernières que je ferais d'ici une dizaine d'années! A 4h du matin, comme tous les matins, une sensation familière m'a réveillée. Alors que je me retournais dans le lit pour aller éliminer mon thé à la menthe, j'ai entendu un "pop" puis je me suis retrouvée trempée! A moitié endormie, je n'ai pas compris tout de suite ce qui se passait. Pas très futée quand même vu mon état, mais moi non, il m'a bien fallu 5 minutes pour comprendre ... Je suis allée m'asseoir dans le canapé et j'ai ouvert mon livre "Your Pregnancy weeks by weeks" au chapitre sur l'accouchement. Il peut se passer des heures entre le moment où la poche des eaux se rompt et le début des contractions alors je me suis dit que j'allais "réviser" - oui je suis comme ça moi! Mais le Petit Chimiste qui devait trouver son lit un peu trop vide s'est réveillé et est venu voir ce qu'il se passait. Il a trouvé que c'était un peu tard pour les révisions vu que je connaissais déjà le livre par coeur et qu'il valait mieux faire quelque chose de plus constructif. Par exemple appeler la maternité.
Je me suis donc exécutée en expliquant à la sage femme de service que je pensais avoir perdu les eaux mais que je n'avais pas de contractions et que j'avais bien envie de retourner finir ma nuit. Un sentiment qui allait devenir bien trop familier dans les semaines à venir... Mais elle ne partageait pas mon opinion. Avec les grossesses multiples on n'est jamais trop prudent elle m'a dit, vous feriez mieux de venir tout de suite. En plus il commençait à neiger alors c'aurait été vraiment trop bête de se retrouver bloqués à la maison avec deux bébés en route! J'ai attrapé ma valise et dit adieu à ma vie calme et organisée, à mon appartement propre et rangé. On beau s'y préparer pendant des mois, qu'est ce que ça fait drôle de fermer la porte derrière soi et de se dire que la prochaine fois que l'on repassera cette même porte, on sera quatre...
Arrivés à la maternité, il ne neigeait plus, je n'avais toujours pas de contractions et je me disais vraiment que j'aurais mieux fait de ne rien dire à personne et de rester au lit! Une fois examinée par le médecin de nuit, elle a confirmé qu'effectivement, la poche des eaux s'était rompue. Comme le risque d'infection devient un problème une fois que les bébés ne sont plus protégés par le liquide amniotique, il fallait me garder en observation. Elle m'a donc trouvé un lit dans le service de prénatalité et m'a suggéré de dormir en attendant que quelque chose se passe. Elle a renvoyé le Petit Chimiste à la maison avec la même consigne. Evidemment, moi j'étais maintenant excitée comme une puce, trop impatiente de rencontrer enfin mes bébés pour vouloir dormir.
Vers 7h, j'ai enfin réussi à trouver le sommeil, pour être finalement réveillée par ma première contraction dix minutes plus tard. Rien de trop douloureux pour commencer, des petites contractions toutes les 10 minutes, je me suis dit que ça allait être trop facile cette histoire! A 8h, l'obstétricien de service est passé et m'a annoncé que je n'en étais qu'à un pathétique 1cm.... Vous êtes là au moins pour la journée, il me dit, je repasserai vers midi pour voir où vous en êtes. Quelle déception, moi qui espérais voir mes bébés bientôt, voilà qu'il allait me falloir attendre encore une journée, voire même plus ... J'ai commencé à me promener dans le service, dans le vague espoir de faire accélérer les choses et puis surtout parce que ça m'occupait l'esprit d'être en mouvement!
Vers 10h, le Petit Chimiste a téléphoné pour savoir si il était autorisé à revenir dans le service, je lui ai répété ma conversation avec l'obstétricien pour le prévenir qu'on risquait d'attendre toute la journée et qu'il ferait mieux d'amener de quoi nous distraire. Il a pris ça comme une invitation à prendre son temps: il a pris une longue douche, est allé acheter le journal, fait quelques courses... Il est arrivé peu après 11h alors que mes contractions étaient passées aux 3 minutes et que je commençais à me demander s'il allait arriver à temps et s'il était trop tôt pour demander ma péridurale! Quand j'ai dit à la sage femme que je trouvais tout ça un peu douloureux, elle m'a amené du paracétamol. J'en ai déduit que j'étais une mauviette et que je ferais mieux de me taire et de souffrir en silence. A midi, je souffrais toujours en silence (plus ou moins!) et mes contractions étaient passées aux 90s et duraient pas loin d'une minute chacune. Je trouvais que ça allait un peu vite vu ce que m'avait dit le consultant mais personne n'avait l'air de s'affoler donc encore une fois, je me suis dit que j'allais pas faire mon intéressante et attendre qu'on s'occupe de moi. Quand l'obstétricien est repassé, peu après midi, j'étais à 5cm et il a décidé de me transférer en salle d'accouchement. Je me suis dit que c'était le bon moment pour évoquer ma péridurale, il m'a suggéré 'gas and air' - un mélange d'oxygène et d'oxide nitreux (plus connu sous le nom de gaz hilarant). Encore une fois, je me suis sentie une vraie mauviette... Le temps de tout préparer et de rameuter la foule de personnel qui doit assister à un accouchement de jumeaux, j'avais à peine 10s de répit entre chaque contraction, je pouvais à peine parler, pliée en deux par la douleur et je ne pouvais plus marcher. Ils ont encore perdu ce qui m'a paru une éternité pour trouver un fauteuil roulant mais finalement à 12h15 je suis arrivée dans la salle d'accouchement.
La sage femme qui devait déliver les bébés a fait les présentations de tout le personnel (infirmières, pédiatres, etc) avant de m'examiner. Quand j'ai vu son regard, j'ai compris que l'on n'allait plus attendre très longtemps et que je pouvais faire une croix sur ma péridurale. J'étais passée de 5 à 10 cm en moins de 10 minutes. 10cm. Le nombre magique qui dit qu'il est temps de se mettre à pousser. A ce moment là avec un timing impeccable, l'anesthésiste est arrivé comme une fleur ..."Vous avez demandé une péridurale?" Il a remballé son matériel et m'a fait promettre de la demander plus tôt la prochaine fois! Quel sens de l'humour...
A partir de là, mes souvenirs de la demi heure qui a suivi deviennent un peu vagues. Le médecin a débranché mon gas and air parce qu'on rigolait trop avec le Petit Chimiste: on trouvait que ça me faisait une voix de Darth Vader et le médecin a du penser qu'on ne prenait pas trop les choses au sérieux... Et là j'ai compris ce que le Bon Dieu voulait dire quand il a puni Eve et lui a dit qu'à cause de ses idioties, les femmes accoucheraient dans la souffrance... Je me rappelle avoir serré la main du Petit Chimiste très très fort, d'avoir ri quand il m'a dit de ne pas crier si fort parce que j'allais faire peur aux bébés, d'avoir dit oui à l'obstétricien quand il m'a demandé si il pouvait utiliser les forceps parce que le premier bébé était en détresse.
Puis enfin, à 12h52, après quelques secondes qui m'ont semblé durer des heures :"it's a boy!" et ses premiers pleurs ... Je me rappelle très clairement le premier regard posé sur mon petit Liam, si petit, si fragile avec ses grands yeux interrogateurs et son visage tout marqué par les forceps. J'ai eu le droit de le prendre quelques précieuses minutes contre moi avant que l'obstétricien me rappelle qu'il y avait un deuxième bébé qui aimerait bien se joindre à la fête! Un bébé encore plus petit, encore plus fragile et encore plus en détresse qui est arrivé lui aussi à l'aide de forceps 8 minutes plus tard. Un deuxième petit garçon! Et un papa ravi! Quand j'ai demandé à voir Noah, la sage femme m'a repassé Liam et m'a proposé de lui faire du peau à peau. Je sais maintenant que c'était une manoeuvre de diversion: Noah a eu besoin d'être 'rescussité' à la naissance. Un terme bien dramatique pour dire qu'il a eu besoin d'un peu d'aide pour commencer à respirer tout seul. 30 secondes sous masque, c'est pas grand chose mais ça m'a paru bien long. Enfin j'ai pu les serrer tous les deux contre moi, les plus beaux bébés du monde à mes yeux ...
Très rapidement, tout le personnel médical s'est eclipsé pour nous laisser savourer nos premiers moments en famille. Seuls l'obstétricien et la sage femme sont restés, lui parce qu'il avait un peu de couture à faire et la sage femme pour m'assister pendant les premières heures, s'assurer que je récupérais bien, que les bébés allaient bien et ne se refroidissaient pas.
Le reste de la journée est passé très vite entre mes premières tentatives d'allaitement, le contrôle de nos tensions et températures respectives, les perfusions et prises de sang pour surveiller ma numération globulaire (j'ai perdu pas mal de sang) et déterminer le groupe sanguin des bébés... Et surtout des heures et des heures passées les yeux dans les yeux avec ces deux adorables petits êtres, des heures à caliner, à s'émerveiller, à les regarder dormir, si calmes et tranquilles après cet évènement qui venait de changer leur vie et la nôtre ...
Moins de six heures entre ma première contraction et la naissance de mes bébés, certainement pas un record mais les six heures les plus intenses et riches en émotions de toute ma vie! Six heures que je n'oublierai jamais et qui sont maintenant écrites ici pour la postérité.
dimanche 5 juillet 2009
Torture
Comme je vous le disais dans mon dernier billet, depuis qu'ils vont à la crèche, mes petits monsieurs enchaînent les rhumes. Comme on a une prédisposition aux problèmes ORL dans la famille, mon angoisse c'est que ça se transforme en bronchite ou pire en otite ... Tout le monde me dit: " il faut les moucher".
Bonne blague. Vous avez déjà essayé de moucher un enfant de 7 mois? Essayez de leur expliquer qu'il faut souffler par le nez dans ce petit bout de papier qu'on vient de leur coller sous le nez... J'essuie ce que je peux et rien que ça, ça les fait hurler - pourquoi les bébés détestent tellement qu'on touche leur nez?!
Mais cette semaine, ce n'est plus suffisant. Liam est tellement pris qu'il n'arrive plus à boire son biberon et avec la canicule que l'on a en ce moment, il est en train de se déshydrater. Aux grands maux les grands remèdes, j'ai investi dans un instrument de torture d'une redoutable efficacité. Le mouche bébé.
Le principe est tout bête, un embout devant la narine de bébé, l'autre extrémité dans la bouche de maman et on aspire (je vous rasure il y a un filtre entre les deux!). Le premier coup, je l'ai pris par surprise dans le bain, ça c'est bien passé. Mais le deuxième coup, on aurait dit que j'essayais de lui faire une ablation du nez sans anesthésie! Il a gigoté, hurlé, griffé! J'ai réussi à l'immobiliser et à finir ma séance mais personne ne m'avait dit qu'il fallait être ceinture noire de judo pour être parent...
Aujourd'hui il respire encore comme un locomotive - il est endormi dans sa chambre, séparé de l'ordinateur par deux pièces et je l'entends respirer. Il va falloir remettre ça. Le bourreau attend que sa victime se réveille ...
jeudi 2 juillet 2009
Fils unique
La collectivité, c'est bien pour apprendre les enfants à prêter, partager, échanger ...
Pour l'instant tout ce qu'ils ont partagé à la crèche c'est des microbes.
Je pensais qu'en commençant l'été on allait éviter les rhumes à répétition. Je me suis bien trompée. La semaine dernière c'était Noah qui nous a ramené un nez qui coule et cette semaine c'est Liam. Sauf que Liam ne fait pas les choses à moitié ... Coup de téléphone mardi midi, Liam a 39° de fièvre, refuse de boire son biberon et ne bouge plus ... Grosse panique, je lâche tout au boulot et je vais le chercher. Au passage que c'est bien d'être si près de la crèche! Bon finalement ce n'est qu'un virus, mais il a vraiment du mal à s'en remettre. Aujourd'hui j'ai décidé de le garder à la maison, il fait trop chaud, sa fièvre ne tombe pas et il a besoin de calme et de repos, ce qu'il n'a pas à la crèche.
Et donc ce matin, j'ai eu mon dilemne de la maman de jumeaux ... Est ce que j'amène Noah à la crèche quand même ...? J'ai hésité, appelé la crèche, puis une copine pour leur demander leur avis, je me suis même tournée vers un forum de maman de jumeaux... Pour finir, j'ai amené Noah à la crèche à 10h et j'irais le chercher à 16h. Une plus petit journée que d'habitude mais ça me permet de me concentrer sur Liam qui a besoin de beaucoup d'attention - il est en train de se déshydrater en refusant ses biberons et il faut que je le force à boire sans arrêt - et je peux dormir quand il dort parce que je n'ai pas beaucoup dormi ces dernières nuits. Et ça c'est pas possible si j'ai les deux ... Je crois que Noah aime bien son indépendance car apparemment il était tout content mardi après midi quand je l'ai laissé pour amener Liam chez le docteur et ce matin il était tout excité quand je l'ai déposé!
Ca fait drôle de n'avoir qu'un bébé à la maison, je n'arrête pas de chercher Noah des yeux et puis je me rappelle qu'il n'est pas là... mais c'est tellement plus facile !
lundi 29 juin 2009
Renier ses principes - Part Two la tétine
Je fais partie de ces gens qui se disaient: plutôt mourir que de donner une tétine à mes enfants. Je suis horrifiée chaque fois que je croise des parents avec des enfants de 3 ou 4 ans avec une tétine dans la bouche. Des enfants qui souvent sont en train de faire du toboggan ou de courir après leur petit frère. Pourquoi ont ils donc une tétine dans la bouche?! Je pouvais concevoir la tétine pour dormir mais dans la journée? Donc c'était décidé, pas de tétine.
Pendant deux mois, j'ai résisté. Et souffert. Noah était un "sucky baby", un bébé qui avait besoin de téter pour se réconforter, pour s'endormir. Il a passé beaucoup de temps accroché au sein puis à son biberon, profondément endormi. A l'instant où on le décrochait pour le mettre dans son couffin, il se mettait à hurler... Il a ainsi passé beaucoup de nuits dans notre lit accroché à sa maman (un autre principe vite oublié de ne pas laisser dormir les bébés avec nous!). Au mois de janvier, ma soeur est venue nous voir et nous avons passé une semaine infernale à essayer d'endormir Noah ... Biberons vides, petits doigts dans la bouche, on a tout essayé. Ma soeur n'arrêtait pas de me répéter qu'il avait besoin d'une tétine mais moi, têtue comme une mule, je résistais. Le dernier jour elle m'a acheté un paquet de tétines. Je l'ai jeté au fond d'un tiroir. Trois jours plus tard, après une nuit particulièrement courte et alors que je me débattais toute seule avec deux bébés sur-fatigués qui n'arrivaient pas à s'endormir, j'ai ouvert le tiroir. Stérilisé les tétines et le coeur gros, je leur ai mises dans la bouche. J'avais l'impression de leur mettre une muselière. Cinq minutes plus tard, ils étaient tous les deux profondément endormis ...
L'effet tétine (à 10 semaines)
Depuis mes bébés ont des tétines... On essaie de ne pas en abuser, de les restraindre aux siestes, au coucher et aux trajets en poussette ou en voiture (qui souvent se transforment en sieste de toutes façons) mais je dois avouer que je m'en sers parfois pour gagner 5 minutes, quand les biberons ne sont pas prêts ou que l'un s'impatiente pendant que je change l'autre ... Et je leur ai même acheté des tétines personnalisées. Pour quelqu'un qui était tellement anti tétine, un comble!
vendredi 26 juin 2009
Back on the saddle
Ca faisait longtemps, très longtemps, trop longtemps… Pas loin de 15 mois. 8 mois de grossesse puis les premiers 7 mois des garçons où j’étais trop fatiguée, j’avais pas le temps ou pas l’envie … On en a parlé plusieurs fois avec le Petit Chimiste, comment trouver le temps, serais-je encore capable, est ce que cela ne serait pas trop douloureux … ?
Mais hier soir, c’était décidé, c’était LE soir. J’ai fini la vaisselle, stérilisé et préparé les biberons pour le lendemain et puis j’ai pris mon courage à deux mains, j’ai fouillé au fond de mon armoire pour retrouver tous les accessoires nécessaires...
...et je suis partie courir! 30 minutes de solitude, 30 minutes avec moi-même, le bitume et la mare aux canards d’Alexandra Park. Quel bonheur ! C’était dur, je ne suis plus très en forme, mon corps a quand même bien souffert avec cette double grossesse et ces mois sans assez de sommeil mais j’ai tenu. Je suis rentrée à la maison dopée à l’endorphine, le cerveau qui vibrait et l’envie de remettre ça dès que possible. Ce matin je me suis levée avec des courbatures mais en pleine forme avec l’envie de reconquérir le monde. Ca me change de tous ces matins ou je presse ‘snooze’ jusqu’à ce que Liam et Noah en ait vraiment trop marre d’attendre leurs biberons !
Je me demande vraiment pourquoi j’ai attendu si longtemps …
samedi 20 juin 2009
Working mum
Lundi 1er juin, mon ancienne vie de travailleuse à temps plein est entrée en collision avec ma nouvelle vie de maman... Une collision bien organisée, bien préparée, bien réfléchie, donc qui s'est faite dans une relative douceur...
Depuis le mois de mars, j'avais trouvé LA crèche qui allait acueillir mes chérubins. Pas une mince affaire. D'abord première décision à prendre, crèche, childminder (nourrice) ou nounou à domicile? Comme je ne connais pas d'autres mamans qui font garder leurs enfants, c'était difficile d'avoir des recommendations pour une nounou. Et puis elles sont limitées sur le nombre de bébés qu'elles peuvent prendre - deux. Donc ça voulait dire que Liam et Noah seraient les seuls bébés. Et moi, j'avais bien envie qu'ils voient d'autres bébés de leur age plutot que de se regarder mutuellement le nombril... C'est aussi pour ça que j'avais éliminé d'office la nounou à domicile. Donc je me suis décidé pour une crèche. Toutes les crèches municipales sont pleines à craquer, et malgré mes 'circonstances particulières', je ne remonte pas plus vite les listes d'attente. Comme me le disait ma health visitor, pour avoir une place dans les crèches de Glasgow, il faut être sur les listes des Social Services, mère célibataire, femme battue, alcoolique ou toxicomane ... Pas mon cas donc. Je suis donc sur les listes d'attente et j'aurais peut être une place dans 2 ou 3 ans. Bon. Je me suis donc rabattue sur les crèches privées, pas forcément moins bien, mais beaucoup plus chères! J'en ai vu beaucoup... Une décision importante quand on sait que c'est l'endroit où il vont passer la plupart de leur temps les 4 prochaines années ... Finalement je me suis décidée sur la crèche la plus proche de mon travail: je ferme la porte de mon bureau et 5 minutes plus tard, j'ai mon duo de choc dans les bras!
Ils ont fait une semaine d'adaptation avant que je reprenne. Adaptation pour la maman plus que pour les bébés je dois dire. Le premier jour, ils y ont passé 1 heure pendant que je remplissais des tonnes de formulaires dans le bureau de la directrice, tout en double évidemment - ils n'ont même pas remarqué que je n'étais plus là et je les entendais se marrer avec leur keyworker. Rassurant et en même temps, j'étais presque déçue que je ne leur manque pas plus que ça - oui, oui je sais, je suis un peu tordue! Le lendemain, 2 heures. Là, je les ai posés et puis leur keyworker m'a gentiment montré la porte. Jai pleuré pendant une demie heure dans la voiture... Et puis comme ça toute la semaine, une heure de plus tous les jours. Le coeur serré chaque fois que je refermais la porte derrière moi mais résignée de plus en plus... Finalement c'était plus facile le jour de la reprise parce qu'au moins, au travail j'avais beaucoup à faire, le cerveau occupé, plus trop le temps de penser à mes petits bonhommes abandonnés. Et puis je travaille dans un environnement à grande majorité masculin donc personne avec qui m'apitoyer sur mon sort!
Trois semaines plus tard, on commence à être bien installés dans notre nouveau rythme. Le secret, c'est d'être or-ga-ni-sés. Mais quand on est parents de jumeaux de toutes façons l'organisation ça vient naturellement! Liam et Noah ont l'air contents à la crèche. Ils sont les plus petits et ils sont fascinés par les plus grands qui commencent à trotter. Ils font bien plus d'activités que ce que l'on faisait à la maison - peinture avec des bébés de 6 mois? Je n'y aurais même pas pensé et pourtant ils ont adoré! Et je trouve que cela leur réussit d'avoir plus de stimulation, ils se concentrent plus sur leurs jeux ou leurs livres et ils sont plus sociables. Et surtout, my saving grace, depuis qu'il a commencé la crèche, Liam fait enfin ses nuits (Noah les faisait déjà depuis longtemps et je commençais à desespérer). Coincidence peut être mais moi je revis!
Maintenant je savoure mes weekends avec mes hommes et je me demande tous les jours ce que je faisais de mes soirées avant ...
samedi 13 juin 2009
New Lanark and the Falls of Clyde
Comme nous commençons un peu à avoir fait le tour de tous les parcs de Glasgow, nous nous sommes décidés à nous aventurer un peu plus loin et sommes allés passer la journée à New Lanark, un village sur le bord de la rivière Clyde à une trentaine de kilomètres au sud de Glasgow. New Lanark a été fondé en 1785 pour y construire des usines de coton et des résidences pour les ouvriers qui peuvent maintenant être visitées. C'est maintenant un site reconnu comme patrimoine mondial par l'Unesco.
Le village est construit au bord de la rivière Clyde et une petite randonnée permet de se promener le long des cascades. Les bois qui longent la rivière sont une réserve naturelle et nous avons vu des faucons pélerins et leur bébé - pas de photos, on les a vus au téléobjectif mis en place par l'association de protection de ces faucons et moi j'avais oublié le mien...
mardi 26 mai 2009
One year ago ...
Mais le grand jour finit enfin par arriver. Tout avait bien commencé, il faisait beau, chaud, une belle journée de printemps. Nous sommes arrivés à l'hopital avec beaucoup d'avance et dans la salle d'attente, je sirotais tranquillement ma bouteille d'Evian comme on me l'avait recommandé. Sauf que je ne savais pas qu'on allait devoir attendre aussi longtemps et que je n'avais pas besoin de boire autant ! Quand on nous a enfin fait passer dans la salle de consultation, j'étais déjà en larmes tellement j'avais besoin d'aller aux toilettes ! La radiologue a poliment mis ça sur le compte de l'émotion...
L'échographie commence - première surprise, le gel dont on enduit le ventre des futures mamans est chaud et beaucoup moins désagréable que ce à quoi je m'attendais.
Enfin le grand moment arrive. Notre bébé est là sur l'écran, parfaitement formé, je m'attendais à un petit haricot, mais il ressemble déjà à un vrai petit être humain avec un coeur qui bat à toute vitesse ... La radiologue nous décrit ce que l'on peut voir sur l'écran, sa tête, son coeur, ses bras et là une de ses jambes ... Oh et puis attendez il y en a un(e) autre (oh and here is another one) ... Un(e) autre quoi ? Une autre jambe? J'espère bien, je ne suis pas préparée à avoir un bébé unijambiste ...
Et dans sa lancée, sans aucun préliminaire, elle continue: et voilà votre deuxième bébé, félicitations, ça en fait deux pour le prix d'un !!!
A cet instant, je ne pense plus à ma vessie et je commence à me répéter en boucle "Oh my God, oh my God, oh my God". Après quelques secondes de panique intérieure, je me tourne vers le Petit Chimiste et son visage est illuminé par un immense sourire. Je sais que tout va bien se passer.
Je ne me rappelle pas du reste de l'échographie. On ne saura jamais qui étaient twin 1 et twin 2 ce jour là et heureusement parce que j'ai complètement zappé le pauvre twin 2. Mon cerveau tournait à toute vitesse avec des milliers de questions, de considérations pratiques et de "pourquoi nous?". On est sortis de la pièce, nos photos à la main et une expression de choc sur le visage - ou dans le cas du Petit Chimiste, le même sourire béat !
Dans la salle d'attente, en attendant de voir la sage femme, j'ai continué à paniquer et à bombarder le Petit Chimiste avec toutes mes questions, tout ce qui allait devoir changer dans notre vie, deux fois plus de mobilier, une plus grande voiture etc ... Lui, comme toujours, est resté serein et a réussi à me rassurer et me réconforter.
Plus tard, après le rendez vous avec la sage femme, nous nous sommes un peu remis de nos émotions et décidons d'aller manger un morceau en ville. Sur le chemin, une seule conversation sur nos lèvres... Nous devions vraiment avoir l'air de deux idiots avec nos sourires extatiques lorsque le choc initial fit enfin place à un immense bonheur...
jeudi 21 mai 2009
Weight obsessed
Comme le faisait remarquer Caroline dans un commentaire, les nouvelles mamans deviennent effectivement des obsédées de la balance. Pas pour surveiller leur propre poids - moi j'ai cassé ma balance à 6 mois de grossesse et depuis ma priorité n'a pas été de la réparer - mais le poids de leur progéniture!
Dans notre cas c'était particulièrement important puisqu'ils sont nés un peu en avance et surtout bien légers - Liam 2.26kg et Noah 2.06kg! A ma connaissance, il n'existe pas de courbes de croissance spécial multiples mais ils étaient en dehors des courbes de singletons.
La première semaine avec tous ses soucis d'allaitement, Noah avait perdu plus de 10% de son poids et il a été placé sous haute surveillance, pesé 2 fois par jour, à chaque fois l'angoisse de savoir si il avait enfin pris du poids ... Parce que la condition pour nous laisser sortir de l'hopital c'était qu'il soit revenu à son poids de naissance. Vu que j'avais tellement hâte de rentrer chez moi et que mes parents devaient arriver le weekend, ça lui mettait une sacré pression au petit bonhomme! Surtout que le Petit Chimiste n'était pas trop emballé à l'idée d'accueillir mes parents en solo. La date s'approchait et le petit Noah ne reprenait son poids que tout doucement ... J'ai supplié la sage femme de nous laisser sortir pour le weekend où mes parents étaient là en lui proposant de revenir le lundi si ça la rassurait, elle ne cédait pas... Pour finir, j'ai triché et j'ai allaité Noah juste avant sa pesée, normalement à jeun - la fin justifie parfois les moyens! Quel bonheur quand un 2 s'est affiché sur la balance et que la sage femme m'a dit : "Faites votre valise, vous sortez aujourd'hui!".
La semaine suivante, une sage femme venait tous les jours pour les peser. De nouveau, l'angoisse tous les matins de savoir si ils avaient grossi depuis la veille... Puis les visites se sont espacées, toutes les semaines, puis tous les mois et mon intérêt pour leur poids diminuait peu à peu. Hier, nous avions la visite des 6 mois et j'ai été choquée de découvrir que mes garçons avaient triplé leur poids de naissance avec un beau 6.75kg (14lb14) pour Liam et un plus modeste 6.25kg (13lb12) pour Noah. J'aurais du m'en douter vu comme je peine pour les monter au premier dans leurs sièges autos ... mais quel chemin accompli depuis ce 23 novembre.
Ils sont encore petits et légers pour leur âge mais ils sont maintenant dans les courbes, hourra!
mardi 19 mai 2009
Un jour peut être
Un jour peut être je réussirais à finir une tâche sans être interrompue par un petit bonhomme de 6 mois (ou deux).
Un jour peut être je ne tomberais plus d'épuisement à 9h tous les soirs.
Un jour peut être je réécrirais des billets sur mon blog.
Mais je reprends le travail dans 2 semaines alors ce jour n'est pas encore arrivé!
Avant la reprise j'essaie de vous écrire un petit quelque chose, vous raconter les progrès de mon duo de choc et de charme, mes questions existentielles (rusk ou porridge pour leur p'tit déj?), nos vacances à Montpellier (oh comme c'est drôle de voyager avec deux bébés de 5 mois!) et la fin de ma quête pour trouver une solution de garde pour mes cocos...
lundi 30 mars 2009
Bye bye winter!
Maintenant que le printemps est enfin arrivé, je repense avec un peu de nostalgie à cet hiver que je n'ai pas vu passer, bien enfoncée dans mon brouillard du nouveau né. L'hiver le plus froid depuis un bon bout de temps, de la neige à répétition, des trottoirs verglassés ... Combien de matins me suis je dit que j'étais bien contente de ne pas avoir à sortir pour aller travailler! Mais aussi je pense l'un des hivers les plus secs et ensoleillés. Ah ça on en a bien profité de ces après midi ensoleillées, courtes et fraiches mais rien ne vaut une promenade au soleil pour se remettre d'une nuit difficile!
Quelques photos prises au hasard de ces balades ...
mercredi 25 mars 2009
Renier ses principes - Part One, l'allaitement
Pendant ma grossesse, j'ai beaucoup lu. Des livres sur la grossesse, sur l'accouchement, sur la gemellité et le bilinguisme. Mais un des livres qui a passé le plus longtemps sur ma table de chevet, c'est "Breast is best" de Penny Stanway. La preuve n'est plus à faire, le lait maternel est le 'top du top' pour nourrir un bébé. J'ai aussi lu beaucoup de témoignages et de blogs de mamans qui avaient allaité avec succès leur jumeaux. J'étais donc déterminée à allaiter mes bébés, au moins jusqu'à leurs 6 mois, date à laquelle je compte reprendre le travail.
Maheureusement mes bébés n'avaient pas lu tous ces témoignages et en ont décidé autrement...
Ca avait mal commencé dès le premier jour, Noah n'arrivait pas à téter et moi trop mal en point, je ne pouvais pas tirer mon lait, il a donc du prendre du lait en poudre à la seringue ... Puis quand il a fini par comprendre comment ça marchait, il était trop fatigué et s'endormait tout le temps en cours de route! Donc il me fallait tirer du lait pour compléter après chaque tétée. Et comme si c'était pas assez compliqué, tous les deux refusaient de prendre le sein droit ... je sais c'est bizarre et personne n'a su m'expliquer pourquoi mais du coup je ne pouvais pas les allaiter en même temps... Ca voulait dire que quand l'un tétait, si l'autre avait faim, il fallait le laisser pleurer, l'horreur! Donc il fallait toujours que j'ai du lait de tiré pour ces moments là et que je jongle avec un au sein et l'autre au biberon, trop pratique... Bref c'était beaucoup de travail et j'arrivais régulièrement au soir avec plus assez de lait pour mes bébés, plus aucune énergie et tous les trois en larmes ... Donc à mon grand regret nous sommes passés au lait en poudre après 6 semaines. Les garcons n'y ont vu que du feu et moi, je suis beaucoup plus en forme !
Je suis très déçue évidemment. J'avais cette vision de pouvoir allaiter mes deux bébés en même temps, pouvoir les emmener partout sans me soucier de mettre les biberons dans le sac. J'ai passé beaucoup de temps à culpabiliser, à me dire que je n'avais pas assez insisté et que j'avais abandonné trop tôt... Mais quand je repense aux soirées et aux nuits passées à pleurer (eux et moi!) parce qu'ils avaient faim et que je n'avais plus de lait, je me dis que finalement tout le monde y gagne au change. Bébés repus et maman en forme, c'est quand même mieux.
Et puis peut être si j'ai un autre bébé, en modèle unique cette fois, j'aurais la chance d'allaiter plus longtemps ...
PS: ne m'envoyez pas les services sociaux, je ne laisse pas mes poupons boire le biberon tout seuls! Si vous regardez bien, les biberons sont vides, j'ai pris la photo a la fin d'une tétée!
mercredi 11 mars 2009
When three was a crowd
Je faisais du rangement ce matin (j'ai la facheuse tendance de commencer des billets et ne jamais les poster ...) et j'ai retrouvé ce billet que j'avais écrit la veille du jour où j'ai accouché...
You've seen the scans, you've read the story, now this is what a twin pregnancy looks like from the outside. I've spared you the 'naked bump' shot - I have escaped stretch marks so far but it's still not a pretty sight ! A 45in waist and 30 extra pounds ... That's 115cm and almost 15kg for the more metric minded!
On the right, ladies and gentlemen, twin1, who will be my first born, head down and feet right in the middle, wriggling away behind my belly button. On the left, twin 2, head down too, facing my back and tickling my ribs with its hands and feet - if only it was really a tickle, more like a kick-boxing practice!
Ca fait drôle de relire ce billet, quand Liam était encore twin1 et Noah twin2 ... Je repensais à la fin de ma grossesse, quand j'avais l'impression que je serais enceinte pour le reste de ma vie, quand chaque sortie devait être soigneusement réfléchie, quand il me fallait faire une pause toilette toutes les heures et que je ne pouvais pas marcher plus d'une demie heure sans devoir m'asseoir, quand il me fallait un transpalette pour me lever du canapé! Ca me parait tellement loin maintenant et on oublie tellement vite. En fait dès le lendemain matin, quand je me suis levée et que j'ai enfin revu mes pieds pour la première fois depuis des semaines, j'ai rangé mon jean de grossesse au fond de ma valise et quand je l'ai ressorti en rentrant à la maison, c'est comme si il appartenait à quelqu'un d'autre ! Quand je regarde les photos de ma bedaine, j'ai parfois l'impression que ce n'est pas moi... comme si ces 8 mois n'avaient pas existé, comme si mes garçons avaient été livrés par une cigogne ! Et pourtant qu'est ce que j'ai aimé porter ces bébés et les sentir grandir et bouger ...
jeudi 5 mars 2009
Seeing the world
Mais un samedi alors que j'étais sur le point de péter les plombs (j'étais en train de menacer le Petit Chimiste d'annuler Noël), il a décidé que enough was enough et qu'il était temps de prendre notre courage à deux mains. On a jeté les garçons dans leur poussette sous une pile monstrueuse de couvertures et on est partis pour une balade de deux heures - on a raté une tétée mais ne dites rien à la police ...
Depuis, nous sommes instoppables. Je sors les garçons presque tous les jours - à moins qu'il pleuve des trombes d'eau ou que les trottoirs soient complètement verglassés (mon quartier n'est pas prioritaire pour le salage des trottoirs les jours de grand froid). Je pense que d'ici pas longtemps, ils auront vu tous les parcs de Glasgow. Enfin "vu" est un bien grand mot puisque la plupart du temps, ils dorment à poings fermés! On prend des photos partout où on va et quand je les regarde, ça me fait penser au père d'Amélie qui recevait des photos de son nain de jardin des quatre coinds du monde ! Nous c'est plutôt, 'la poussette à Pollok Park", "la poussette aux Botanic Gardens", "la poussette à Mugdock Country Park" ...
Mais la plus grande aventure sera quand on ira en France - une véritable opération militaire en perspective!
I am ashamed to admit that it took me 4 weeks to build up the courage to go out with the babies. In the early weeks, they had to be fed every 3 hours on the dot to make sure they would put on enough weight, and most of the time not feeding at the same time, so by the time they were both fed, burped, changed and ready to go, there was only half an hour left before the next feed! But one Saturday, as I was just about to lose my sanity (I was talking about cancelling Christmas!), the Wee Chemist decided that enough was enough and we had to bite the bullet. We bundled the boys in their buggy under a ridiculous number of blankets and went off on a 2 hours expedition ! Since then, there's been no stopping us ! I am out practically everyday with them - weather permitting of course and it IS the coldest winter in twenty years - and we have been taking them to so many places already that I fear we'll be running out of Glasgow parks they haven't seen very soon. Mind you, when I say 'seen' they don't actually see much since they are asleep most of the time. As very proud parents, we are taking pictures of all the places we go with them and we now have a silly number of pictures of the boys in their buggy. Well actually, of the buggy because most of the time, you can't see them under all the blankets. It does remind me of Amelie when her dad receives photos of his garden gnome in all those exotic places, it's a bit like that with the boys : 'the buggy in Pollok Park', 'the buggy at the Botanic Gardens',' the buggy at Mugdock Country Park' ....But the biggest adventure is yet to come when we finally go and visit friends and relatives in France. Now, that will have to be planned like a full scale military operation !
mardi 3 mars 2009
Une question pour les mamans de bébés voyageurs
Maintenant il me faut faire le plus dur ... les photos !
Même si les règles sont beaucoup plus souples pour les enfants que pour les adultes, le photo-maton est hors de question quand on a 3 mois donc comment faire? Photographe professionel? Fait-maison ? Comment avez vous fait ? Conseils et témoignages sont les bienvenus !
Hello stranger
For the past few weeks, we have been trying to get the boys to communicate with each other. After all, they smile at us and Liam loves 'talking' to us in his little baby language so we thought they should be able to do the same with a smaller human being ... But it wasn't quite working. Despite our best efforts of sitting them opposite each other on our laps or in the bath, they refused to look at each other at the same time so until today, all their attempts at communicating was always one way traffic.
But this morning, something must have clicked into place and they spent a good 10 minutes smiling and babbling to each other! They started with shy little smiles, as if saying '"do I know you from somewhere? You look familiar ..." but they quickly got into the swing of things. Liam was so happy and excited that he 'talked' non stop for the whole time while Noah was giving him his best beaming smiles, it was so cute ...
I've got the feeling I won't be their number one favourite person for much longer ...